L’ex-Première dame ivoirienne, Simone Gbagbo, a jugé « non négociable » le retour en Côte d’Ivoire de son époux Laurent dont les conditions de la mise en liberté ont été allégées depuis le 28 mai dernier.
«Le président Laurent Gbagbo aura un grand rôle à jouer dans les élections à venir » (Simone Gbagbo)
L’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, et son filleul Charles Blé Goudé sont désormais libres de leurs mouvements et libres de regagner le pays de leur choix depuis le 28 mai 2020. La Chambre d’appel de la Cour pénale internationale (CPI) a jugé bon de lever une partie des restrictions anciennement assorties à leur libération. Les deux Ivoiriens, acquittés en janvier 2019, sont libres de quitter Bruxelles ou La Haye, là où ils résident depuis leurs libérations, pour s’installer dans l’un des 123 pays signataires du statut de Rome, y compris la Côte d’Ivoire.
Au lendemain de cette décision accueillie dans une liesse populaire dans les rues d’Abidjan, Gbagbo et Blé Goudé ont aussitôt manifesté leur désir de regagner la Côte d’Ivoire, pays qu’ils ont quitté depuis la fin des tragiques évènements de 2010-2011. Mais ce retour est conditionné par l’acceptation préalable des autorités ivoiriennes, notamment par le Président Alassane Ouattara. Pour Simone Gbagbo, le retour en Côte d’Ivoire de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé est « non négociable ».
Elle l’a fait savoir lors d’un entretien réalisé par vidéoconférence avec Afrique média, dimanche 7 juin 2020. À en croire la deuxième vice-présidente du Front populaire ivoirien, le retour des deux Ivoiriens, serait un catalyseur pour le processus de réconciliation nationale qui, souligne-t-elle, bat de l’aile depuis la fin de la crise post-électorale de 2010-2011.
Elle a, à cet effet, invité le président Ouattara à se saisir de la perche que lui offre cette décision de la CPI, pour engager les discussions en vue de leur retour. «Le président Laurent Gbagbo aura un grand rôle à jouer dans les élections à venir », a-t-elle confié au média panafricain. L’ex Première dame a également invité le gouvernement à s’engager pour la réconciliation, le droit de manifester des opposants, la libération des prisonniers militaires et le retour sécurisé des exilés.