L’ex-leader de la galaxie patriotique, Charles Blé Goudé, est pressé de regagner la Côte d’Ivoire, son pays, après 6 ans de périple judiciaire, vécus à la Haye devant la Cour pénale internationale (CPI).
« La CPI met la Côte d’Ivoire face à ses responsabilités » (Blé Goudé)
Acquitté en janvier 2019 des lourdes charges de crimes contre l’humanité, Charles Blé Goudé, ancien leader de la galaxie patriotique pro-Gbagbo, est depuis le 28 mai dernier, autorisé à voyager à travers le monde voire de regagner la Côte d’Ivoire, le pays qu’il a quitté en catimini depuis avril 2011. Seul bémol dans la décision rendue par la chambre d’appel de la CPI, le retour à Abidjan du président du COJEP, est conditionné par une acceptation préalable des autorités ivoiriennes.
« Aujourd’hui, la Cour pénale internationale met la Côte d’Ivoire face à ses responsabilités et il appartient à la Côte d’Ivoire de saisir cette perche pour regrouper ses filles et ses fils pour faire oublier cette page douloureuse qu’a connue notre pays », a commenté ce jeudi l’ancien ministre ivoirien de la Jeunesse, dans un entretien accordé à France 24.
Le président du COJEP a également réitéré sa volonté de regagner le plus tôt possible son pays. Il dit avoir engagé des démarches auprès des autorités ivoiriennes en vue d’accélérer son retour.
La Côte d’Ivoire, rappelle-t-il, a une longue tradition de paix et de réconciliation. Cette tradition, a-t-il fait savoir, date de depuis l’ère Houphouët-Boigny. « Laurent Gbagbo, après 6 ans d’exil, est rentré en Côte d’Ivoire, accueilli par l’ancien président Houphouët-Boigny en septembre 1988. Henri Konan Bédié, en exil, a été accueilli par le président Laurent Gbagbo en octobre 2001. Alassane Ouattara est rentré chez lui, accueilli par le président Laurent Gbagbo. Nous étions en novembre 2001 », a-t-il rappelé. Blé Goudé dit espérer que le pouvoir Ouattara ne tournera pas le dos à cette tradition vieille de plus de 30 ans.