Le déroulement de l’opération d’enrôlement en vue de la prochaine élection présidentielle en Côte d’Ivoire a incité Laurent Gbagbo, fondateur du Front populaire ivoirien (FPI), à lancer un appel au président Alassane Ouattara, mais également au secrétariat général de son parti dirigé par Dr Assoa Adou.
Laurent Gbagbo exhorte Ouattara à créer les conditions du retour des exilés
Depuis son séjour Bruxellois, l’ancien président ivoirien se montre de plus en plus préoccupé par la situation sociopolitique en Côte d’Ivoire. Notamment la situation des exilés politiques qui se trouvent dans l’incapacité de prendre part au processus électoral en cours. Par le biais de son porte-parole Justin Koné Katinan, il a lancé un appel des plus pressant à son successeur, le président Alassane Ouattara, qu’il invite à créer les conditions d’un retour sécurisé de tous les exilés dans les pays de la sous-région.
«L’appel du Président Laurent Gbagbo s’adresse au gouvernement qui doit créer les conditions de retour de ces dizaines de milliers d’électeurs potentiels privés de leur droit régalien. Cela fait partie du devoir de tout gouvernement », a déclaré le chef de fil des exilés pro-Gbagbo au Ghana. Le message de l’ancien président ivoirien intervient dans un contexte socio-politique marqué par les préparatifs de la prochaine élection présidentielle.
«Vous savez qu’un exilé ne peut participer à aucune élection. Il se situe dans une situation comparable à l’apatride », déplore Justin Koné Katinan qui en déduit que l’enrôlement des exilés sur une liste électorale est tout simplement impossible. « Il faut que les exilés rentrent d’abord au pays. C’est quand ils retrouveront la plénitude de leur citoyenneté, qu’ils pourront prétendre participer à des élections », a-t-il ajouté.
Potentiels électeurs pour le FPI, Koné Katinan a insisté pour plus d’efforts afin que le retour de ces personnes, soit une réalité. «La majorité des exilés sont des électeurs pro-Gbagbo. Donc notre parti doit se battre pour que ces exilés puissent rentrer au pays en vue de participer aux élections à venir », a-t-il lancé à Assoa Adou. « Il faut envisager toutes les solutions de droit, possibles pour contraindre le gouvernement à créer les conditions du retour de ces exilés », a-t-il insisté.