Albert Mabri Toikeusse a été viré du gouvernement ivoirien pour la seconde fois. Le président de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI) est sorti de l’équipe dirigée par le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, à la suite d’un réaménagement ministériel. L’homme occupait le poste de ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
Albert Mabri Toikeusse bientôt comme Guillaume Soro ?
Mercredi 13 mai 2020, dans un communiqué de la présidence de la République, on apprenait qu’Albert Mabri Toikeusse venait d’être débarqué de son poste de ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, qu’il occupait depuis 2018. L’homme fort de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire a payé son envie de briguer la magistrature suprême, alors qu’Alassane Ouattara a décidé de faire d’Amadou Gon Coulibaly le candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), la coalition au pouvoir.
Il faut savoir que le désormais ancien ministre avait clairement affiché son refus d’accepter la candidature du Premier ministre ivoirien et souhaitait des primaires afin de choisir le candidat des houphouëtistes. Cette position de Mabri Toikeusse lui a valu son fauteuil. Pour El Hadj Mamadou Traoré, l’éviction de Mabri Toikeusse du gouvernement était prévisible. Ce proche de Guillaume Soro estime même que l’ex-ministre devait se préparer à vivre des moments difficiles après son départ de l’équipe gouvernementale.
Dans une publication sur sa page Facebook, il met en garde le président de l’UDPCI. « Bienvenue à toi Mabri dans le cercle des gens qu’on accuse de coup d’État ou de tentative d’insurrection lorsque ces derniers décident de ne plus faire partie du Restaurant », a écrit le soroiste avant de faire savoir qu’avant Mabri Toikeusse, « Guillaume Soro est passé par là ».
Poursuivant, Mamadou Traoré a ajouté : « Toi, on t’accuse de connexion avec Prince Jonhson, un ancien rebelle. Et après, comme Guillaume Soro, on brandira des preuves fabriquées pour t’accuser de tentative de coup d’État. Et pour t’empêcher d’être candidat, on lancera contre toi un mandat d’arrêt international… je t’avais prévenu de ce qui t’arriverait. »