L’arrestation de M’Ponon Etienne, secrétaire général de la plateforme Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS), continue de susciter de l’indignation au sein de la classe politique ivoirienne. La coalition politique dirigée par Henri Konan Bédié vient d’élever une vive protestation.
Arrestation du SG de EDS : Bédié et la CDRP s’insurgent contre des pratiques anti-démocratiques du régime RHDP
Il a été convoqué, le jeudi 14 mai dernier, à la brigade de recherche de la gendarmerie nationale pour être entendu dans l’affaire Serge Koffi le Drone. Le secrétaire général de la plateforme EDS n’a depuis lors plus regagné son domicile, jusqu’à ce qu’il soit officiellement placé sous mandat de dépôt quelques jours plus tard. Le collaborateur du président Armand Georges-Ouegnin est mis en cause dans une affaire d’ « atteinte à la défense nationale, trouble à l’ordre public, diffamation, outrage, diffusion de fausses nouvelles ».
Des accusations qui continuent de susciter de l’indignation au sein de l’opposition ivoirienne. Après la Jeunesse du FPI, la Coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix (CDRP) dirigée par Henri Konan Bédié, a également donné de la voix. Pour cette plateforme politique regroupant plusieurs partis de l’opposition ivoirienne, dont le PDCI-RDA, la mise en détention de M’Ponon et les circonstances dans lesquelles celle-ci s’est opérée, dénote de la volonté du pouvoir Ouattara de museler son opposition.
«L’arrestation de M. Etienne M’Ponon et les circonstances dans lesquelles celle-ci a été opérée confirme, malheureusement, la volonté du pouvoir RHDP de fausser les règles du jeu démocratique en muselant l’opposition à travers l’instauration d’un climat de terreur et des entraves à la liberté d’expression afin de museler l’opposition », regrette la coalition.
La CDRP se dit par ailleurs offusquée du fait que le régime continue d’entretenir un comportement belliqueux et méprisant vis-à-vis des recommandations et autres interpellations de l’opposition. La coalition dénonce donc l’instrumentalisation de la justice à des fins politiques, les poursuites, les arrestations et les condamnations systématiques et arbitraires des dirigeants de l’opposition. C’est pourquoi, la CDRP exige la libération immédiate du sieur M’Ponon et de tous les prisonniers « politiques » et « militaires ».