Dr Boga Sako Gervais, président de la FIDHOP, exige la libération immédiate des prévenus Serge Koffi le Drone, cyberactiviste pro-Gbagbo, et M’ponon Etienne, cadre de EDS, récemment arrêtés par la police.
Affaire « Serge Koffi et M’ponon Etienne »: La FIDHOP dénonce des arrestations purement politiques
Le président de la Fondation ivoirienne pour les droits de homme et la vie politique (FIDHOP), Dr Boga Sako Gervais, a vigoureusement réagi à l’interpellation par la police des nommés Yapo Ebiba alias Serge le Drone et M’Ponon Etienne.
Dans une déclaration publiée ce vendredi 15 mai 2020, l’ancien secrétaire exécutif de la CNDH, dénonce une violation grave des droits des deux proches de l’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, et exige leur libération immédiate.
«La FIDHOP exige la libération du SG de EDS, M. Etienne N’Ponon ; ainsi que celle du cyber-activiste Yapo Ebiba Franck Fiacre dit « Serge Koffi » ! », a exigé Dr Boga Sako.
A en croire l’universitaire, Serge Koffi aurait subi des sévices corporels et physiques lors de son audition dans le seul but de lui arracher des aveux.
«De telles violations des Droits de l’Homme sont interdites par tous les instruments pertinents des Droits de l’Homme, notamment la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et par la Constitution ivoirienne du 8 Novembre 2016 », a-t-il indiqué.
Il a fait mention des obstacles imposés à Me Toussaint Zahui DAKO, avocat du jeune cyber-activiste, avant que celui-ci ne rentre en contact avec son client.
Selon la FIDHOP, l’arrestation de ces deux proches de l’ex-chef d’Etat ivoirien, s’inscrit dans une logique du pouvoir Ouattara, d’intimider l’opposition politique.
«Pour la FIDHOP, eu égard aux pratiques du régime-Ouattara qui s’est spécialisé dans la neutralisation de ses opposants politiques sur la base de faux procès, l’interpellation du Secrétaire Général du Comité opérationnel de EDS, ne vise qu’à intimider l’opposition ivoirienne », a-t-il dénoncé.
Dr Boga Sako invite à cet effet l’opposition politique et la société civile, mais surtout le Peuple souverain à se mobiliser pour faire cesser cette « dictature » qu’impose le RHDP à la Côte d’Ivoire, à la faveur de l’élection présidentielle à venir.
Serge Koffi, faut-il le rappeler, a été interpellé la semaine dernière pour des faits avérés de diffusion d’infox et de contenus d’incitation à la haine.