Guillaume Soro court un réel danger. C’est le moins que l’on puisse dire après les nombreuses menaces de mort proférées contre lui par des proches du pouvoir. Le Président du GPS a publié sur sa page Facebook un florilège d’interventions de ses probables bourreaux.
La sécurité de Guillaume Soro et de certains de ses proches, très menacée
Certains proches du pouvoir RHDP ne veulent pas se contenter de simples condamnations judiciaires infligées à Guillaume Soro. Ces cyberactivistes veulent envoyer l’ancien Président de l’Assemblée nationale ivoirienne six pieds sous terre.
Dans une vidéo publiée sur sa page Facebook, jeudi 7 mai, le Président de Générations et peuples solidaires (GPS) a recueilli des extraits de vidéos de ces personnes qui n’entendent lésiner sur aucun moyen pour avoir sa tête.
« On doit tuer Soro Guillaume »; « Soro Guillaume, méfie-toi ! Si tu veux mélanger la Côte d’Ivoire, tu vas voir »; « Le jour qu’il va se dévoiler officiellement, c’est un corbillard qui va le transporter à Ferkessédougou »; « Je vois Soro comme un mort ambulant. Il reste juste son enterrement, et c’est bientôt »,
« Si tous les Ivoiriens peuvent prier pour la mort de Guillaume Soro, ça fait du bien. Si ce monsieur est mort, la Côte d’Ivoire sera en paix. Tant que Soro Kigbafori Guillaume vit, la Côte d’Ivoire va toujours avoir des soubresauts », pouvait-on entendre dans les différents extraits visionnés.
Après Guillaume Soro, d’autres cyberactivistes ont étendu leurs menaces à d’autres opposants. « Soul to Soul, que Dieu fasse que tu meurs en prison. Que Dieu fasse que tu pourrisses en prison. Soul to Soul, que Dieu fasse que Soro Guillaume-là, on n’a qu’à l’attraper, il va aller te retrouver là-bas »;
« Bédié-là, nous on va l’accompagner au cimetière. On va faire tout pour qu’une crise cardiaque l’attaque »; « Affoussy Bamba, toi-là, moi je te dis, je serai devant ta porte. 2020, je serai en Côte d’Ivoire, je suis à côté de toi. Et puis il faut que tu sois en Côte d’Ivoire. Le jour que j’entends en l’air paaa (coup de fusil, Ndlr), moi je te tue avant qu’on ne me tue et j’irai avec toi dans la tombe.»
Loin d’être des caisses de résonnance de ces appels au meurtre, encore moins d’attiser la haine, nous publions ces messages afin d’attirer l’attention des autorités sur la nécessité de veiller au bon ton entre acteurs politiques ivoiriens pour éviter de tomber dans les travers du passé, à cinq mois de l’élection présidentielle. Le procureur de la République, Adou Richard, est par ailleurs interpellé sur ces cas de personnes qui foulent ses recommandations aux pieds.