La Confédération générale des travailleurs de Côte d’Ivoire (CGT-CI) ne décolère pas. Et pour cause, des fonctionnaires du secteur éducation-formation ont subi un prélèvement sur le stock d’arriérés du mois d’avril 2020. Dans un communiqué dont copie nous est parvenue, la confédération a vivement dénoncé ce racket organisé par des fatières et des syndicats.
Qui rackette les fonctionnaires du secteur éducation-formation ?
Selon la Confédération générale des travailleurs de Côte d’Ivoire (CGT-CI), certains fonctionnaires issus du secteur éducation-formation, qui devraient toucher la tranche du stock d’arriérés du mois d’avril 2020, « ont eu la désagréable surprise de constater un prélèvement de 20 000 francs CFA opérés au profit de certaines faitières et certains syndicats dudit secteur sans l’avis et l’accord préalable des concernés ».
Dans une note publiée le dimanche 3 mai 2020, la CGT-CI précise que le stock d’arriérés est la propriété des salariés, d’autant plus qu’il représente « une partie du salaire qui n’avait pas été payée par l’Etat de Côte d’Ivoire ».
Aussi, la Confédération générale des travailleurs de Côte d’Ivoire dénonce un « tel précompte » que rien ne saurait justifier et de surcroit opéré à l’insu des fonctionnaires.
L’organisation basée à Adjamé tient à rappeler que « pour tout prélèvement sur la solde d’un fonctionnaire la règle élémentaire voudrait que ce dernier soit sollicité, qu’il donne son accord ».
Alors que dans le présent cas, précise la CGT-CI, les fonctionnaires concernés n’ont pas donné leur approbation, au regard des « nombreuses désapprobations constatées ».
« Nous sommes là en face d’une pratique de type mafieux qui n’honore pas le milieu syndical ivoirien », soutiennent les responsables de la confédération. Pour eux, le rôle du syndicat est bien de défendre les intérêts matériels et moraux de sa corporation de façon désintéressée.
Par la voix de son secrétaire général confédéral, Sibahi Kouadio, la CGT-CI exige le reversement immédiatement des sommes prélevées et l’arrêt de telles pratiques ; invite les faitière et syndicats du secteur éducation-formation à dénoncer et combattre ce genre de pratique. La confédération n’a pas manqué d’appeler les fonctionnaires à la vigilance.