Retrait d’Abidjan de la Cour africaine: Un « recul démocratique » (EDS)

La plateforme Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS), se dit offusquée après le retrait de la Côte d’Ivoire de la déclaration de compétence de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP).

Cour africaine: EDS se braque contre la décision de retrait de la Côte d’Ivoire

Mercredi 29 avril 2020, en réaction à la décision de la Cour africaine des droits de l’homme, lui intimant la suspension des procédures judiciaires engagées contre Guillaume Soro et 18 de ses proches, la Côte d’Ivoire a retiré sa déclaration de reconnaissance de compétence à l’institution panafricaine.

Cette décision surprise du gouvernement, continue de susciter des réactions tant au niveau des organisations de défense des droits de l’homme, que de l’opposition politique.

La dernière en date est celle de la plateforme Ensemble pour la démocratie et la souveraineté, présidée par le Pr Georges Armand Ouégnin.

« EDS s’indigne devant ce recul démocratique et de l’Etat de droit en Côte d’Ivoire », déplore le Pr Armand Ouégnin qui regrette également le choix de l’ Etat ivoirien d’opter pour un bras de fer avec la CADHP, plutôt que de se conformer à ses engagements internationaux.

« Pour la plateforme politique Ensemble pour la Démocratie et la Souveraineté (EDS), cet acte constitue, non seulement un recul indéniable de la démocratie en Côte d’Ivoire, mais également une surprise, eu égard au fait qu’il ya peu, à la faveur de l’ordonnance du 28 Novembre 2019 de la CADHP relative à « la demande de mesures provisoires pour la Commission Electorale Independante(CEI) »requise par l’opposition significative, l’Etat Ivoirien s’était félicité du très bon travail de cette même Cour», a-t-il rappelé.

Évoquant l’affaire de la controversée CEI, encore pendante à la Cour africaine, Pr Armand Ouégnin dit être convaincu que justice sera rendue à l’opposition ivoirienne.

«La décision tant attendue sera exécutoire et exécutée. Le retrait de la Côte d’Ivoire prend effet dans un an et cette affaire est déjà pendante devant la juridiction africaine », a rassuré le président de EDS.