Le secrétaire exécutif en chef du PDCI-RDA, Maurice Kakou Guikahué, a invité le gouvernement ivoirien à respecter les engagements internationaux de la Côte d’Ivoire.
« Le RHDP est mal placé pour contester des lois internationales » (Guikahué)
«Le Rhdp est mal placé pour contester une loi internationale. Ce sont les lois internationales qui ont fait que le Rhdp a gagné contre Gbagbo », a rappelé le N°2 du PDCI-RDA.
Cette sortie du Pr Maurice Kakou Guikahué, est relative à la décision de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, prise en faveur de Guillaume Kigbafory Soro, l’ancien chef du Parlement ivoirien, accusé de tentative de déstabilisation, blanchiment de capitaux et recel de fonds publics.
L’institution judiciaire panafricaine a ordonné le 22 avril dernier, la suspension des procédures judiciaires engagées contre M. Soro ainsi que la remise en liberté de tous ses proches détenus depuis 4 mois.
En réaction, le gouvernement a dit n’avoir aucun commentaire à faire sur cette décision, indiquant que les procédures engagées par la justice ivoirienne en interne, restaient en cours.
«Je répète pour dire qu’une lettre d’engagement de juillet 2013, signée par l’ancien ministre des Affaires étrangères Charles Koffi Diby, a dit que la Côte d’Ivoire allait se conformer aux décisions de la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples. C’est écrit noir sur blanc. La Côte est obligée de tenir ses engagements », rappelle Maurice Kakou Guikahué.
Ancien membre de la coalition RHDP avec le PDCI, Guikahué dit ne pas croire que les mêmes lois internationales qui ont prévalu sur le régime Gbagbo et qui ont permis l’accession du RHDP au pouvoir, soient aujourd’hui bafouées par celui-ci.
«Tout le combat du Rhdp que nous avons fait contre le président Laurent Gbagbo, était basé sur les résolutions de l’Onu (…) Et nous clamions partout que les lois internationales étaient au-dessus des lois nationales », a-t-il renchéri.
Puis de conclure: « Voilà une loi internationale. Il faut l’appliquer ! Ils (Alassane Ouattara et son gouvernement) sont mal placés pour ne pas appliquer ce que la Cour africaine a dit», a-t-il dénoncé.
En attendant, Guillaume Soro a été reconnu, mardi, coupable de blanchiment de capitaux et recel de fonds publics, après un procès au tribunal d’Abidjan
Il écope de 20 ans d’emprisonnement ferme assorti de 5 années de privation de ses droits civiques et 4.5 milliards de FCFA d’amende.
Une situation qui pourrait compromettre son avenir politique surtout qu’il s’est déclaré candidat à la prochaine élection présidentielle.