La sentence est tombée le mardi 28 avril 2020. Guillaume Soro, actuellement en exil en Europe, a été frappé par la justice ivoirienne, qui l’a condamné à 20 ans de prison ferme. Le député de Ferké a aussi écopé d’une amende de 4,5 milliards de francs CFA et est privé de ses droits civiques pour une période de 5 ans. Faut-il s’attendre à une extradition du président de GPS (Générations et peuples solidaires) dans les prochains jours ?
Guillaume Soro condamné, quelle suite judiciaire ?
Lundi 23 décembre 2019, on apprenait que le gouvernement ivoirien venait de lancer un mandat d’arrêt international contre Guillaume Soro pour tentative de déstabilisation de l’Etat et détournement de deniers publics.
Le leader des soroistes, après un long séjour en dehors de la Côte d’Ivoire, n’a pu regagner les bords de la lagune Ebrié. L’avion de l’ancien secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) a été dérouté au Ghana, avant que « Bogota » ne s’envole pour l’Hexagone, où il est en exil depuis lors.
La bataille judiciaire entre Guillaume Soro et son ancien mentor, Alassane Ouattara, était donc lancée. Guillaume Soro avait marqué un bon point lorsque la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP), dans une décision rendue publique le mercredi 22 avril 2020, a exigé la suspension des poursuites contre le député de Ferké et certains de ses hommes, emprisonnés en Côte d’Ivoire.
Le gouvernement ivoirien a craché sur l’injonction de la cour basée à Arusha, en Tanzanie. La justice ivoirienne a bel et bien jugé Guillaume Soro le mardi 28 avril et l’a condamné à 20 ans de prison ferme, ainsi qu’à une amende de 4,5 milliards de francs CFA. L’ex-Premier ministre ivoirien écope également de 5 ans de privation de ses droits civiques.
La question qui demeure est de savoir comment l’Etat ivoirien compte s’y prendre pour faire purger sa peine à Guillaume Soro. Les autorités ivoiriennes vont-elles s’engager à faire extrader le natif de Kofiplé depuis son exil européen.
En tout cas, M. Soro a déclaré qu’il maintient sa candidature à la présidentielle d’octobre 2020 et a assuré qu’il remportera cette élection.