La titrologie de ce mercredi 29 avril 2020 fait un large écho de la condamnation de Guillaume Soro, l’ex-chef du Parlement ivoirien, à 20 ans de prison ferme, pour sa responsabilité présumée dans une affaire de détournement de capitaux et de recel de fonds publics estimés à 1.5 milliards de FCFA.
Titrologie: L’affaire Guillaume Soro supplante la psychose du Covid-19, tout se complique pour lui
C’est une grande première depuis l’apparition en Côte d’Ivoire de la maladie à Covid-19. La psychose de cette pandémie a été reléguée au second plan par les journaux ivoiriens, dans leurs parutions de ce mercredi 29 avril 2020.
«Recel de biens publics et blanchiment de capitaux : Soro prend 20 ans », barre à sa Une le Patriote. « Un nouveau mandat d’arrêt lancé contre lui », ajoute le journal proche du pourvoir.
Et L’expression de renchérir : « C’est bouclé sur Guillaume Soro ». Le journal fait en effet allusion à l’éligibilité du patron de GPS qui semble être compromise avec cette décision du tribunal correctionnel d’Abidjan.
« 20 ans de prison ; Que peut encore Soro ? », s’interroge Le Matin sur le même sujet. « Cette condamnation est un non-évènement », retorque pour sa part Générations Nouvelles, le journal proche de la sphère soroïste.
Et le confrère de soutenir que Guillaume Soro maintient sa candidature en dépit de cette condamnation. « Le président de GPS serein « je reste candidat et je gagnerai », relate-t-il.
Du côté de l’opposition, la condamnation du président du Comité politique, est perçue comme une manœuvre du pouvoir Alassane Ouattara, visant à écarter tous les candidats sérieux de la course pour la présidentielle de 2020.
« 2 h de procès pour empêcher la candidature de Soro », croit savoir le Nouveau Reveil. Notre Voie quant à lui, retrace « Le film d’un procès hautement politique ».
Le Temps s’est lui fait l’écho de la réaction de Guillaume Soro, après l’annonce de sa condamnation. « L’Etat de droit est enterré par Ouattara », relate à sa Une le confrère qui ne manque pas d’ajouter: « C’est une sentence qui ne m’émeut pas ».