Guillaume Soro a écopé d’une peine de 20 années d’emprisonnement ferme, assortie d’une amende de 4.5 milliards de FCFA et de 5 ans de privation de droits civiques.
Après Gbagbo et Blé Goudé, Guillaume Soro condamné à 20 ans de prison
Le procès de Guillaume Soro relatif au détournement de deniers publics et recel, s’est déroulé ce mardi 28 avril avec une célérité déconcertante.
Alors que la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, a ordonné la suspension des procédures judiciaires à l’encontre de l’ex chef rebelle, Abidjan a tenu vaille que vaille à le juger.
C’est désormais chose faite car Guillaume Soro a effectivement été jugé ce mardi et condamné par contumace à 20 ans de prison ferme, 4.5 milliards FCFA d’amende et 5 années de privation de ses droits civiques.
Il rejoint ainsi la longue liste des opposants jugés et condamnés par la justice sous le régime Ouattara, notamment l’ancien président Laurent Gbagbo et son filleul Charles Blé Goudé, eux aussi condamnés aux mêmes peines d’emprisonnement.
Contraint à l’exil, Guillaume Soro s’est déclaré candidat à la prochaine élection présidentielle. Avec cette sentence, son avenir politique devient de plus en plus assombri.
Mais cette décision judiciaire n’est pas surprenante dans la mesure où, bien avant, les avocats du leader du Groupement et peuples solidaires (GPS) avaient dénoncé un procès précipité dont le seul but est de l’exclure de la présidentielle d’octobre prochain.
« L’unique objectif de cette audience précipitée vise à rendre inéligible M. Guillaume Kigbafori Soro, candidat à l’élection présidentielle, dans le cadre d’un jugement prévu à être rendu en catimini, à huis clos, en violation de toutes les règles de droit et de procédure, sans qu’il ne soit tenu compte des exigences sanitaires, et au prétexte d’accusations fantasques, calomnieuses, et, du reste, vivement contestées », avait déclaré le Collectif des Avocats de l’accusé.