La Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) a ordonné à Alassane Ouattara de surseoir à la poursuite contre Guillaume Soro et certains de ses proches. La décision est tombée le mercredi 22 avril 2020. Cissé Seint, un cyberactiviste proche du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), la coalition au pouvoir, a vite fait de reconnaitre la défaite du camp présidentiel dans l’affaire du mandat d’arrêt émis contre l’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne.
Cissé Seint reconnait la défaite d’Alassane Ouattara
Mercredi 22 avril 2020, la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) s’est prononcée dans le dossier relatif au mandat d’arrêt international lancé contre Guillaume Kigbafori Soro depuis le lundi 23 décembre 2019 par le pouvoir d’Alassane Ouattara. La cour, à l’unanimité, a ordonné aux autorités ivoiriennes de « surseoir à l’exécution du mandat d’arrêt » émis en l’endroit du président de Générations et peuples solidaires (GPS). Elle a aussi intimé l’ordre au pouvoir Ouattara de « surseoir à l’exécution des mandats de dépôts décernés » contre Alain Lobognon, Koné Tehfour, Kamaraté Souleymane Koné, Soro Simon, Camara Loukimane, Soro Kanigui, ainsi que d’autres proches du député de Ferké.
Pour Cissé Seint, un activiste pro Alassane Ouattara, « être cyber activiste au compte d’un parti politique n’a jamais signifié qu’on le défend bêtement. Souvent on se tait ». Dans une publication sur les réseaux sociaux, il a rappelé que c’est bien l’Etat de Côte d’Ivoire qui a déplacé ses avocats « pour aller la défendre devant cette cour, ce qui signifie qu’elle est prête a accepter les décisions de cette cour qu’elle reconnaît et qui est au-dessus de ses juridictions ». Si hier le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix s’est réjoui quand la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples a débouté le PDCI dans l’affaire de la réforme de la CEI, pense-t-il, il ne faut pas s’offusquer de la décision de ladite cour, qui somme le gouvernement de surseoir aux poursuites contre Guillaume Soro et certains de ses partisans.