Danièle Boni Claverie a tenu à réagir aux propos d’Amadou Gon Coulibaly lors de sa conférence de presse, excluant toute idée de transition en Côte d’Ivoire. Pour la présidente de l’URD, le Président Alassane Ouattara n’aura plus de légitimité dès le 1er novembre 2020.
Boni Claverie : « À partir du 1er novembre, le Président Ouattara est mis hors jeu »
Alors que la crise sanitaire à coronavirus gagne du terrain en Côte d’Ivoire, avec 916 personnes infectées, les acteurs politiques ivoiriens ne perdent pas de vue le calendrier électoral.
À six mois de l’élection présidentielle de 2020, pouvoir et opposition ne cessent de se tirailler au sujet d’une probable transition politique au cas où ce scrutin ne se tenait pas à la date constitutionnelle.
C’est Danièle Boni Claverie, Présidentie de l’URD, Union Républicaine pour la Démocratie, qui a ouvert les hostilités en indiquant qu’avec la pandémie du Covid-10 qui bat son plein, « le report de l’élection présidentielle » devient une évidence.
En pareille occurrence, une « transition politique » s’imposera sans le Président Alassane Ouattara. La réplique à cette sortie de l’opposante ivoirienne, ne s’est pas fait attendre.
En effet, Amadou Gon Coulibaly a tranché sur la question en annonçant, lors de sa conférence de presse animée, mardi, qu’il n’y a « pas de transition possible Côte d’Ivoire », d’autant plus que le gouvernement s’attèle à organiser les élections suivant le calendrier constitutionnel.
Mais au cas où la crise à coronavirus empêchait la tenue de l’élection à la date du 31 octobre 2020, le Premier ministre fait appel à l’article 59 de la Constitution, qui stipule que le « Président de la République reste en place jusqu’à la prise de fonction de son successeur ».
L’ancienne ministre de la Communication est cependant revenue à la charge pour répondre au chef du Gouvernement, ainsi que le rapporte Linfodrome. Indiquant de prime abord que « c’est cette pandémie qui va imposer son propre calendrier », avant de marteler :
« Le Président de la République n’a plus aucune légitimité à partir du 1er novembre 2020. Le Président est donc mis hors-jeu. » « Et là où la légalité est rompue », ajoute-t-elle, « mon parti pense qu’une transition devient obligatoire. »
Réfutant tout gouvernement d’union nationale dans un tel cas de figure, l’opposante va plus loin pour dire que « dans une transition, l’Assemblée constituante est un maillon essentiel.
Son mandat est de proposer une nouvelle loi fondamentale consensuelle et un nouveau processus électoral inclusif avec une CEI aux normes internationales ».