La pression s’accentue sur Akinwumi Adesina à la tête de la Banque africaine de développement. Le Conseil des gouverneurs entend diligenter une enquête, qui pourrait être fatale au Nigérian.
Akinwumi Adesina sur la sellette à la BAD ?
Alors qu’il s’active pour rempiler pour un second mandat à la présidence de la Banque africaine de développement (BAD), Akinwumi Adesina est au coeur d’une vague qui pourrait bien avoir raison de lui. La gestion de l’institution bancaire panafricaine par l’ancien Directeur Afrique de la Rockfeller Foundation est en effet décriée par un groupe d’anonymes salariés.
Ces derniers ont en effet mené un « audit » interne à l’abri des regards et en toute discrétion afin de constituer leur « dossier en béton » contre le successeur de Donald Kaberuka. Au terme de ce travail de fourmis, ces employés ont fait fuiter une partie de leur enquête dans la presse, forçant ainsi la main au comité d’éthique des administrateurs, dirigé par le Japonais Yano Takuji, qui avait mené une enquête dont les résultats sont toujours attendus.
À en croire la LC, les employés anonymes entendent d’ailleurs franchir le rubicond en saisissant le Conseil des gouverneurs de la BAD afin de mettre en place un organe qui se chargera de mener une enquête indépendante sur la gestion de Monsieur Adesina. Les choses pourraient d’ailleurs s’accélérer, eu égard à l’engouement observé ces dernières semaines auprès de certains membres de ce Conseil.
Même si des proches d’Akinwumi Adesina semblent voir des mains occultes derrière la campagne dirigée contre le patron de la BAD, il n’en demeure pas moins que les jours du locataire de l’immeuble CCIA (siège de la BAD à Abidjan Plateau) sont comptés. Au cas où le Conseil des gouverneurs se saisit effectivement de l’enquête. Mais à condition que la mauvaise gestion alléguée contre Adesina soit effectivement prouvée.
Affaire à suivre donc.