Michel Gbagbo, secrétaire général adjoint du Front populaire ivoirien (FPI) en charge de la politique pénitentiaire, s’insurge contre la gestion de la pandémie du Covid-19 en milieu carcéral.
Côte d’Ivoire : Face au Covid-19, Michel Gbagbo et le FPI exigent la libération des « détenus politiques »
La question des conditions sanitaires et sécuritaires en milieu carcéral est un sujet qui revient de façon récurrente aux bouts des lèvres en cette période de crise liée à la progression du Covid-19.
«Nous demandons la libération immédiate de tous les détenus de la crise postélectorale et de tous les prisonniers dits ‘’politiques’’, y compris ceux supposés proches des autres organisations et mouvements de l’opposition », a déclaré Michel Gbagbo dans une récente déclaration.
Pour le secrétaire général adjoint du Front populaire ivoirien, cette mesure permettra le désengorgement des milieux carcéraux; ce qui contribuera à limiter les risques d’une hécatombe en cas d’apparition de cette pneumonie virale dans les prisons ivoiriennes, gagnées par la surpopulation.
«Les prisons ivoiriennes sont surpeuplées, la moyenne d’occupation étant de 300% (voir le rapport de la CNDH de l’an 2018 sur les prisons ivoiriennes), ce qui représente un nid favorable à la propagation de la pandémie en milieu carcéral », a fait savoir le fils de Laurent Gbagbo.
En effet, explique le cadre du FPI, la vétusté des installations, le manque d’entretien des structures carcérales, l’insalubrité et bien d’autres insuffisances sont des facteurs favorisants et aggravants pour la prolifération du virus, dans les prisons ivoiriennes.
Pis, dit-il, l’état de santé fragile des détenus, expose ces derniers encore plus à la menace de cette pandémie qui fait déjà des milliers de morts à travers le monde.
Face à la gravité de la situation sanitaire, le FPI dit prendre à témoin la communauté nationale et internationale des risques graves encourus par tous les détenus en général et les détenus de la crise postélectorale en particulier.
Le parti exhorte le Gouvernement ivoirien à prendre les mesures exceptionnelles que commande la situation.