La Police nationale vient de mettre fin au règne d’un redoutable escroc qui sévissait à Yamoussoukro, une ville du centre de la Côte d’Ivoire. Le sieur Camara Moussa, âgé de 52 ans, s’est illustré dans l’escroquerie de pauvres citoyens en quête d’emplois.
Escroc et faux fonctionnaire international
Camara Moussa est né en décembre 1968 au Sénégal. Installé à Yamoussoukro, dans le centre de la Côte d’Ivoire, cet homme rêve de faire fortune.
Si cette ambition est légitime, les voies et moyens qu’il compte utiliser le sont encore moins. En effet, ce natif du pays de la Terenga décide de se faire passer pour un fonctionnaire international doté d’un véritable réseau au sein du ministère de la Fonction publique, au trésor public, aux impôts et à la douane.
Selon la Direction générale de la Police nationale qui livre l’information, les faits se sont déroulés courant novembre 2019. Ce fieffé escroc promet de changer la vie de personnes en quête d’emploi en les aidant à intégrer ces structures étatiques citées plus haut.
Camara Moussa fait comprendre aux candidats à ces différents concours que ses services ne sont pas gratuits. Ceux-ci, soucieux de tourner définitivement le dos à la vie difficile qu’ils mènent, lui remettent des sommes importantes d’argent, précise notre source.
Une fois en possession de son « butin », l’escroc se fond dans la nature. Au nombre de ses victimes, figure une dame nommée C. Fanta, qui n’entend pas laisser le faux fonctionnaire international jouir impunément de son gain.
Elle dépose une plainte pour escroquerie. Une fois saisie, la police se charge d’ouvrir une enquête afin de mettre le grappin sur Camara Moussa.
Il a fallu attendre plusieurs mois avant de dénicher l’escroc. En effet, celui-ci croquait la vie à pleines dents quand il a été interpellé le samedi 18 avril 2020, aux environs de 15 heures, au domicile de sa copine.
Confondu, l’homme n’a eu d’autre choix que d’avouer son forfait. Les fins limiers de la police se sont rendus chez Camara Moussa et ont fait une découverte surprenante.
L’escroc détenait des sceaux des ministères de l’Économie et des Finances, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, de la Santé et de l’Hygiène publique, mais également des impôts. Il faut noter que ce malhonnête opérait sous plusieurs identités.