Même si le temps ne s’y prête pas pour l’instant, les acteurs politiques donnent d’ores et déjà un avant-goût de ce que sera la campagne électorale de la prochaine élection présidentielle. Tout comme Amadou Gon Coulibaly et bien d’autres politiques, Marcel Amon Tanoh est également au front, dans la lutte contre le Covid-19.
Marcel Amon Tanoh et Amadou Gon au front contre le Covid-19
Au Conseil politique du RHDP, Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix, Amadou Gon Coulibaly a été désigné « à l’unanimité » candidat du parti au pouvoir à l’élection présidentielle de 2020.
Il n’en fallait pas plus pour faire sortir Marcel Amon Tanoh de ses gongs pour extérioriser cette rivalité latente entre les deux proches d’Alassane Ouattara. Après le boycott de cette réunion du parti au pouvoir, le ministre des Affaires étrangères a rendu sa démission, pour, dit-il, être en conformité avec ses convictions.
Et depuis, le terrain est ouvert entre le Premier ministre et le désormais ancien chef de la diplomatie ivoirienne pour se frotter à la population. L’élan de solidarité lié à la pandémie du coronavirus constitue donc le premier test grandeur nature de la proximité de ces acteurs politiques avec la population, les potentiels électeurs.
Outre ses dons par personnes interposées, Amadou Gon Coulibaly était, mercredi à l’Institut Pasteur en compagnie du ministre Albert Toikeusse Mabri. À la suite de cette visite, le chef du gouvernement a posté ce tweet :
« Je me suis longuement entretenu hier avec les chercheurs de l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire, qui luttent contre la pandémie de coronavirus. J’ai dit toute la reconnaissance de la Nation à ces femmes et à ces hommes de science entièrement dévoués à leur mission. »
Réplique aussitôt d’Amon Tanoh dans un tweet dans lequel il fait un retour en images sur ses rencontres avec les étudiants, le personnel de santé et la chefferie traditionnelle à Abidjan et Aboisso. Avant de lancer : « Merci à tous pour vos chaleureux messages. Que DIEU vous bénisse. »
Même si ces actions des frères ennemis s’inscrivent pour l’instant dans un cadre sanitaire, il n’en demeure pas moins qu’à six mois de l’élection présidentielle de 2020, les actions d’aujourd’hui pourraient bien peser dans la balance au moment des campagnes.