Daniel Aka Ahizi, président du Parti ivoirien des Travailleurs (PIT), exige la démission du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, candidat du RHDP, avant la tenue du prochain scrutin présidentiel.
Présidentielle 2020: Voici pourquoi le PIT exige la démission du Premier Amadou Gon
Le chef de l’Etat Alassane Ouattara a renoncé à rempiler pour un troisième mandat. Laissant ainsi la voie libre à son Premier ministre Amadou Gon Coulibaly de briguer la magistrature suprême au nom du RHDP.
Ce choix a été confirmé par acclamation lors d’un bureau politique du parti qui a eu lieu le 12 mars 2020 à Abidjan. Dans la crise sanitaire liée au Coronavirus que traverse la Côte d’Ivoire, les proches du premier ministre n’hésitent pas à faire des dons à l’effigie de leur leader, comme si le pays était en campagne électorale.
Une situation que dénonce l’opposition, notamment le PIT dirigé par l’ancien ministre Aka Ahizi. Dans une déclaration dont copie est parvenue à notre rédaction, l’ex ministre des Eaux et Forêts, exige la démission de l’actuel Premier ministre ivoirien, candidat du RHDP, qui cumule les fonctions de ministre du Budget et du Portefeuille de l’Etat.
«Un candidat désigné, un concurrent aux élections, détient entre ses mains ou sous son contrôle, tout l’appareil d’Etat et tout l’arsenal budgétaire de celui-ci. Il dispose ainsi de tous les moyens de pression et de répression. Les organes et institutions chargés de préparer, d’organiser et de gérer les élections étant aux ordres, il pourra en toute quiétude choisir ses adversaires candidats à ces prochaines élections », s’est inquiété Aka Ahizi.
Pour le PIT, cette confusion des rôles, volontairement et savamment entretenue peut être un champ ouvert et offert à toutes les formes de manipulations et de déviations susceptibles de contredire la transparence et la justesse du processus électoral à venir avec des risques graves et multiples subséquents si les choses demeurent en l’état.
C’est pourquoi, Aka Ahizi et son parti demandent avec insistance au Président de la République, la démission d’Amadou Gon du gouvernement, précisant que ceci relève de la bonne gouvernance.