La crise sanitaire du covid -19 a conduit le président Emmanuel Macron a plaidé pour l’annulation massive de la dette des pays africains. Le chef d’Etat français l’a fait savoir lors de son discours du lundi 13 avril 2020. Au lendemain de la sortie du locataire de l’Elysée, l’ancien ministre ivoirien Gnamien Konan a tenu à faire des propositions à M. Macron.
Covid -19, Gnamien Konan parle à Emmanuel Macron
Alors qu’il s’adressait au peuple français, Emmanuel Macron a reconnu que son pays traverse de durs moments face à la crise du covid -19. Le président français, après avoir présenté la situation, a salué le travail abattu par ses compatriotes.
Cependant, au cours de son intervention, il a appelé à soutenir les pays africains en annulant massivement leurs dettes. Les propos de M. Macron ont suscité de nombreuses réactions dont celle de Gnamien Konan.
L’ancien ministre ivoirien de la Fonction publique et de la Réforme administrative, qui s’exprimait à travers une publication sur sa page Facebook, a adressé un message à Emmanuel Macron.
Le président de La Nouvelle Côte d’Ivoire a soutenu que « la dette n’est évidemment pas la CAUSE des problèmes de l’Afrique.
Le taux d’endettement des pays africains fait quelques fois la moitié de celui de certaines grandes puissances ». Pour Gnamien Konan, le problème de l’Afrique, c’est sa « capacité à produire de la valeur ajoutée, l’industrialisation ».
L’ex-patron du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a fait six propositions de solution afin que l’Afrique renforce son immunité économique.
Le candidat malheureux de la présidentielle de 2015 évoque la suppression du franc CFA ; la possibilité pour les étudiants africains de suivre gratuitement les cours des universités occidentales ; rapatrier tous les fonds détournés par les chefs d’Etat africains ; créer un impôt appelé impôt-blanchiment équivalent à la valeur du bien personnel pour des acquisitions(immeubles, véhicules, tableaux…), tout bien non destiné à l’exportation) dans les pays occidentaux ; redéfinir la politique d’exportation de l’Afrique et enfin oeuvrer pour la démocratisation des pays africains.