Le nombre de personnes contaminées par le Covid-19 ou maladie à Coronavirus, a dépassé la barre des 500 cas en Côte d’Ivoire. Une situation qui inquiète les Ivoiriens. Interrogé par Afrique-sur7.fr, Geoffroy julien Kouao, politologue et Écrivain, estime que ces chiffres ne sont pas aussi alarmants qu’on le croit. Entretien.
Covid-19: « Il faut savoir anticiper et gérer cette crise sur le long terme » (Julien Kouao)
La Côte d’Ivoire compte à ce jour plus de 500 cas déclarés de personnes infectées au Covid-19, comment expliquez-vous cette rapide progression de la maladie dans notre pays ?
Il faut relativiser les choses. Contrairement aux pays européens comme la France, l’Italie, l’Espagne; aux USA et même des Etats africains, je veux parler de l’Égypte, l’Afrique du Sud, la progression du nombre de personnes contaminées en Côte d’Ivoire, en moins d’un mois, n’est pas catastrophique. Seulement, nous devons faire preuve de plus de responsabilité et de fermeté pour éviter le pire.
La Côte d’Ivoire a-t-elle les moyens de faire face à un pic de contamination ?
Avec 0,4 lit pour 1000 habitants, 1 médecin pour 6000 habitants, un budget de 213 milliards de nos francs, évidemment, la réponse est non. Mais le Coronavirus n’est pas une fatalité. Aujourd’hui, le confinement total reste la solution. Mais, vous savez, les impératifs économiques, surtout dans un système libéral, font que le confinement total n’est pas l’option préférée des élites politiques libérables.
Que faut-il faire, selon vous ?
La solution, c’est le confinement total. Il faut arrêter toutes activités économiques et administratives. Créer des couloirs alimentaires. La solution au Covid-19 n’est pas sanitaire mais politique. Dans tous les cas, quand on aura atteint 1000, 2000 voire plus de personnes contaminées, qui va aller au travail? Qui va sortir? Aujourd’hui, en Italie, qui sort? Ma vie d’abord, l’économie après. Il faut donc savoir anticiper et gérer cette crise sur le long terme.