En Côte d’Ivoire, la présidentielle est prévue pour octobre 2020. Avant cette échéance électorale, le gouvernement ivoirien a adopté une ordonnance portant révision du Code électoral ainsi que son projet de loi de ratification, a-t-on appris à l’issue du Conseil des ministres qui s’est tenu le mercredi 8 avril 2020.
Présidentielle, le gouvernement adopte le nouveau Code électoral
C’est dans un contexte miné par la pandémie du covid -19 que le gouvernement ivoirien s’est réuni le mercredi 8 avril 2020 autour du président Alassane Ouattara pour le Conseil des ministres.
À en croire le porte-parole du gouvernement, au regard de la « situation exceptionnelle liée à la pandémie du Covid-19 et des mesures contraignantes nécessitées par l’impératif de riposte nationale qui rendent difficile la tenue des réunions parlementaires, le Conseil a adopté l’ordonnance portant révision du Code électoral« .
Il s’agit pour les autorités ivoiriennes de mettre en cohérence le Code électoral avec la nouvelle Constitution, surtout dans ses dispositions précisant les dates du 1er et du second tour de l’élection présidentielle ainsi que celles relatives à l’élection des Sénateurs.
Selon Sidi Tiémoko Touré, « sur la base des délibérations de la concertation entre le Gouvernement, l’ensemble des partis et groupements politiques et la société civile », ledit code apporte des innovations majeures.
Il s’agit, en effet, de l’institution du parrainage citoyen, le relèvement du niveau de cautionnement à 50 millions pour l’élection présidentielle, la suppression de la référence aux « intérêts économiques et sociaux » comme condition d’inscription sur la liste électorale, et son remplacement par des critères plus objectifs se référant au « domicile », à la « résidence », au « lieu d’inscription au rôle des contributions » et au « lieu d’immatriculation des Ivoiriens à l’étranger », à l’effet de lutter contre la transhumance des électeurs.
Il faut noter que la réforme du code électoral oppose le gouvernement et l’opposition ivoirienne. Le dialogue politique initié par l’actuel pouvoir a accouché d’une souris.