Alassane Ouattara a procédé à la remise de peine de plus de 2 000 prisonniers de droits communs. Prise en conseil des ministres, ce mercredi 8 avril, cette décision s’inscrit dans le cadre de la lutte contre la propagation du coronavirus, dit-on.
Des prisonniers libérés, les prisons désengorgées
À l’instar d’autres pays africains, la Côte d’Ivoire vient de procéder à la libération de 2004 prisonniers. Le Président Alassane Ouattara a en effet signé deux décrets lors du Conseil des ministres de ce mercredi.
Le premier décret a trait à une grâce collective, ayant profité à un millier de détenus, et le second est relatif à une remise de peine en faveur de 1004 prisonniers.
Les autorités ivoiriennes indiquent en effet avoir posé cet acte d’humanité « en vue de faire obstacle à la propagation de la pandémie du COVID-19 » dans le milieu carcéral. Ils ne croyaient pas si bien dire dans la mesure où la surpopulation carcérale est une réalité sur les rives de la lagune Ébrié.
Les prisons ivoiriennes sont en effet à plus de 300% de leur capacité normale. 21 000 prisonniers pour 7 000 places disponibles. L’aération des prisons et le respect de la distance d’un mètre entre les personnes pour éviter des contaminations au coronavirus exigeaient donc que le gouvernement intervienne pour éviter un drame dans les prisons ivoiriennes à cause de cette pandémie.
Notons cependant que sont exclues de ces mesures « les personnes en situation de récidive ainsi que celles détenues en exécution d’une condamnation pour les faits qualifiés d’infractions militaires, de crime, de vol ou tentative de vol commis avec des circonstances aggravantes ».