Hormis les informations générales régulièrement publiées par les autorités sanitaires, c’est un véritable black-out sur les personnes infectées au coronavirus. L’OMS, dans son rapport du 30 mars dernier, a mis le pied à l’étrier en donnant quelques détails sur l’évolution de la pandémie en Côte d’Ivoire.
Côte d’Ivoire, les chiffres troublants de L’OMS sur le covid-19
Le dernier bilan de la pandémie du coronavirus en Côte d’Ivoire fait état de 190 personnes contaminées, dont 9 patients guéris et un mort, selon les chiffres du ministère ivoirien de la Santé et de l’Hygiène publique.
Abidjan demeure à ce jour le principal foyer de la pandémie en Côte d’Ivoire. N’empêche que plus d’une dizaine de cas ont été signalés à l’intérieur du pays.
À propos des malades pris en charge au service « Maladies Infectieuses » du CHU de Treichville, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) livre des détails jusque-là inconnus du grand public.
Ainsi, selon ce rapport datant du 30 mars 2020, sur les 168 cas d’infection à cette date, dont 159 provenaient d’Abidjan :
– 1 garçonnet, âgé de moins de 5 ans.
– 3 enfants, de sexe masculin dont l’âge varie de 5 à 14 ans.
– 7 adolescents et 3 adolescentes, dont l’âge varie entre 15 et 24 ans
– 18 hommes âgés de 35 et 44 ans
– 16 femmes, les plus infectées étaient celles dont l’âge varie entre 45 et 59 ans.
– 3 hommes de plus de 60 ans
– 1 femme de plus de 60 ans.
Dans son rapport, l’OMS émet deux hypothèses relatives au lieu de contamination des personnes infectées en Côte d’Ivoire.
Dans la première hypothèse, sur un échantillon de 140 cas, 87 sont « importés », contre 53 « locaux » c’est-à-dire des gens contaminés au pays. Dans la deuxième hypothèse, sur un échantillon de 75 cas, 53 sont « importés » contre 22 « locaux ».
Notons que dans son discours à la Nation du 31 mars dernier, le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly a annoncé un ensemble de décisions prises par le gouvernement ivoirien en vue de freiner la propagation de la maladie à coronavirus et surtout la prise en charge des personnes vulnérables.