Dr Assoa Adou, secrétaire général du Front populaire ivoirien (FPI) est convoqué ce mardi 31 mars 2020 devant la Cour de cassation à la demande du Ministère Public.
Côte d’Ivoire: La Cour de cassation convoque Assoa Adou
C’est la communication du Parti de Laurent Gbagbo qui livre l’information dans une note relayée sur les réseaux sociaux. Dr Assoa Adou, secrétaire général du FPI, est convoqué ce mardi 31 mars 2020, par le juge d’instruction devant la Cour de cassation.
Cette convocation de l’ancien ministre des Eaux et Forêts, fait suite à son rendez-vous manqué devant le service des Enquêtes générales de la Préfecture de Police d’Abidjan, lundi 23 mars dernier.
Au regard de sa qualité d’ancien député et ancien membre du gouvernement, estimaient ses avocats, une procédure spéciale, conformément aux dispositions de l’article 43 de la loi n°2005-201 du 16 juin 2005, s’imposait à leur client.
Pour eux, la Préfecture de police n’était aucunement habilitée pour entendre le secrétaire général du Front populaire ivoirien.
«Cette saisine de la Cour de cassation par le Procureur est consécutive à la convocation erronée émise le samedi 21 mars 2020 par la Préfecture de police d’Abidjan qui voulait auditionner le Secrétaire Général le lundi 23 mars 2020 à 10 heures », apprend-on.
Les avocats de l’ancien député de Cocody, avaient alors levé une exception de droit pour signifier à la Préfecture de police qu’elle n’avait pas cette compétence, en vertu des dispositions de la loi 2005-201 du 16 juin 2005 portant statut d’anciens chefs d’Etat, chefs d’institution et ministre.
« Le Procureur a donc été contraint de se conformer à la loi en saisissant préalablement la Cour de cassation à l’effet d’autoriser la justice à ouvrir une enquête sur l’ancien Ministre qu’est le Dr Assoa Adou, Secrétaire Général du FPI », poursuit le service de communication du parti.
Non sans lever un coin du voile sur les raisons de cette convocation du natif d’Abengourou devant la plus haute juridiction ivoirienne.
« Il semblerait qu’il soit reproché au Secrétaire Général du FPI d’avoir, par ses déclarations, incité les populations à des manifestations de rue dans plusieurs villes de l’intérieur du pays en vue de casses et saccages des centres d’enrôlement et de matériels d’enrôlement pour les cartes nationales d’identité (CNI) », fait-on savoir.
Toute chose que démentent les cadres et militants du Front populaire ivoirien.