Pascal Affi N’guessan, président du Front populaire ivoirien (FPI), a évoqué la gestion actuelle par les autorités ivoiriennes, de la crise sanitaire due à la progression en Côte d’Ivoire du COVID-19.
COVID-19: Affi N’guessan dénonce le laxisme constaté dans la gestion de la crise sanitaire
Dans une déclaration, l’ancien Premier ministre ivoirien dit craindre une explosion du taux de contamination en Côte d’Ivoire en raison du laxisme des autorités gouvernementales dans la gestion dun Coronavirus.
« Le laxisme du gouvernement dans la surveillance épidémiologique et biologique, risque de nous coûter très cher et de rendre la pandémie hors de contrôle, comme on peut le constater à l’heure actuelle dans certains pays européens », a alerté Pascal Affi N’guessan.
En l’espace d’une semaine, la Côte d’Ivoire est passée de 14 à 140 cas de patients testés positifs au COVID-19, soit un taux de progression de plus de 600%.
Une fulgurante progression qui, à en croire le président du FPI, deviendrait ingérable, surtout que la Côte d’Ivoire ne dispose pas à l’heure actuelle de capacités de prise en charge des malades et de soins intensifs.
«À ce rythme, nous risquons de franchir la barre de 4 000 cas dans deux semaines et de 150 000 cas fin avril, avec le risque de centaines, voire de milliers de morts », dit-il.
Pour Affi N’guessan, la gestion de la crise sanitaire actuelle comporte de nombreuses insuffisances. « Le gouvernement a-t-il conscience que chaque jour qui passe, ce sont des millions d’Ivoiriens qui sont exposés à la contamination à travers les mouvements de populations à l’intérieur d’Abidjan et entre Abidjan et l’intérieur du pays? », s’est-il interrogé.
L’ancien Premier ministre de Laurent Gbagbo a par ailleurs fustigé l’inactivité du Premier ministre Amadou Gon à la tête du comité de pilotage censé conduire le plan de riposte mis en place pour limiter la propagation du Coronavirus.
« Le plan de riposte a mis en place un Comité de pilotage dont l’existence effective est inconnue du public et les actions invisibles», a-t-il indiqué.
« Comment pourrait-il en être autrement quand le Premier ministre qui en est le président, est invisible, inaudible et inactif pour traduire dans les actes les orientations du chef de l’Etat, en particulier pour faire connaître les propositions du comité de veille économique, notamment en ce qui concerne les mesures permettant (…) de garantir l’approvisionnement des marchés en produits de première nécessité (…) d’assurer la sécurité alimentaire, de soutenir les entreprises, les travailleurs et les ménages affectés par les mesures de lutte contre le coronavirus », a-t-il ajouté.
Face à cette situation, le député de Bongouanou a suggéré la mise en place d’une enveloppe budgétaire d’un montant initial de 1000 milliards de FCFA pour financer le plan de riposte contre le COVID-19.
Surtout que, selon lui, les 95 milliards annoncés par le gouvernement ivoirien, sont largement insuffisants.