Le président du Sénat, Ahoussou Jeannot, a pris une mesure au sujet de la fête de pâques, qui suscite des interrogations au sein de la classe politique ivoirienne.
Paquinou reporté: « Non, Ahoussou Jeannot, tu n’en as pas le droit »
Face à la maladie à Coronavirus qui se répand dans le monde et en particulier en Côte d’Ivoire, le président du Sénat, Ahoussou Jeannot, a cru bon d’interpeller la communauté Baoulé.
Dans un communiqué, l’ancien président des cadres du grand centre, ordonne la suspension des festivités liées à la fête de pâques.
« Mesdames et messieurs les ministres, les élus et les cadres du grand centre prient les présidents des associations et de mutuels de développement du grand centre, les communautés villageoises et les parents Baoulé sur l’ensemble du territoire ivoirien notamment dans le “V” Baoulé et les zones forestières et ailleurs de s’abstenir de toutes festivités pendant la période de Pâques communément appelé “Paquinou” et de les reporter à date ultérieure pour protéger la santé de nos populations », a déclaré Ahoussou Jeannot.
Même s’il prétend que cette mesure vise à protéger les populations du Coronavirus, le report des festivites marquant la traditionnelle « Paquinou » en pays Baoulé, pour Hamed Koffi Zarour, ne devrait pas être de l’initiative du président du Sénat.
« En tant que fils du grand centre, nous nous insurgeons contre cette démarche cavalière et le « zele » de notre frère Jeannot Kouadio Ahoussou. Il est de notre devoir et responsabilité d’attirer son attention que sa haute fonction de Président d’institution ne lui confrère ni les compétences, ni les moyens et droits de décider à la place du peuple Baoulé », a commenté le candidat déclaré à la prochaine élection présidentielle.
Pour Hamed Koffi Zarour, dans un contexte marqué par la lutte sans repit contre la pandémie du Covid-19, il eut été intéressant, et c’est cela qui est normal dans un État responsable, que ce soit le gouvernement qui annonçat le report de ce rendez-vous culturel dont la notoriété a largement franchi les frontières ivoiriennes.
« Le Baoulé sait s’adapter à l’air du temps et faire les sacrifices qu’il faut. Nous estimons qu’il est indécent que ce soit un individu, fut-il un de ses illustres fils qui tranche un sujet qui engage tout le peuple Baoulé. Nous nous interrogeons sur les motivations sous-jacentes de pareille sortie étant donné qu’il n’est ni chef baoulé ni garant de la tradition », a relevé Hamed Koffi Zarour.
Rassurant sur sa disponibilité à demeurer aux côtés des populations pour les aider, en ces moments de grande incertitude, à réaliser zero (0) décès face à la pandémie du Covid 19.