L’opposition politique ivoirienne a réagi à la décision du président Alassane Ouattara de recourir par voie d’ordonnance pour la modification du code électoral.
Modification du code électoral: L’opposition politique se braque contre Ouattara
Dans un communiqué conjoint signé des formations politiques membres des plateformes CDRP, EDS et LMP; de LIDER et de l’URD, l’opposition politique a jugé « inacceptable», la décision du président Alassane Ouattara de vouloir procéder à la modification du code électoral par voie d’ordonnance.
L’opposition estime que, contrairement aux allégations du pouvoir, la deuxième phase du dialogue politique relatif au code électoral, s’est soldé par un échec.
«En effet, le 17 février 2020, la séance plénière de validation du rapport final des discussions, a été unilatéralement interrompue par le Premier ministre, sans présentation d’un quelconque rapport et donc sans signature. Il n’y a eu aucun accord », a tenu à préciser l’opposition significative, représentée au premier plan par le PDCI-RDA d’Henri Konan Bédié et le Front populaire ivoirien (FPI) de Laurent Gbagbo.
Les opposants disent avoir dénoncé cette situation dans un courrier adressé au président de la République, le 3 mars 2020, et réceptionné le 11 mars 2020, sous le numéro 2282, lui demandant de s’impliquer personnellement dans le dialogue politique.
« L’opposition politique ivoirienne attend toujours la réponse à sa requête pour la poursuite de la phase II du dialogue politique », ont-ilsdéclaré.
Le 19 mars dernier, le secrétaire général de la présidence, Patrick Achy, a rendu publique la décision du chef de l’Etat de procéder à la modification du code électoral par voie d’ordonnance en raison de la situation exceptionnelle liée à l’épidémie de coronavirus.