Adama Bictogo a vraisemblablement foulé aux pieds la mesure gouvernement de confiner à l’Injs, tout voyageur en provenance de tout pays ayant atteint plus de 100 personnes contaminées au Coronavirus. L’ancien ministre de l’Intégration africaine s’excuse d’emblée pour les désagréments causés par son attitude, et rassure ses compatriotes de ce que les membres de sa familles sont bel et bien en isolement.
Adama Bictogo « Je n’ai bénéficié d’aucun passe-droit »
La Côte d’Ivoire compte à ce jour neuf (9) personnes infectées par le Coronavirus. Aussi, pour éviter la propagation de cette maladie terrifiante, le président Alassane Ouattara a convoqué d’urgence le Conseil national de sécurité (CNS) en vue de prendre les dispositions sécuritaires qui s’imposent.
Au terme de cette réunion, qui s’est tenue le 16 mars, il a été décidé, en autres, la fermeture des établissements scolaires et universitaires, ainsi que des boites de nuit, l’interdiction de rassemblement des populations avec plus de 50 individus, et surtout le confinement à l’Institut national de la jeunesse et des sports (INJS) de tout passager en provenance des pays dénombrant plus de cent personnes atteintes de COVID-19.
Au lendemain de cette réunion, notamment le 17 mars, un vol d’air France a déposé des passagers parmi lesquels des chinois et les familles d’Adama Bictogo et de Traoré Salif dit Asalfo. Ces deux derniers cités, proches du pouvoir d’Abidjan, ont préféré exempter leurs proches de ce confinement obligatoire et les ont conduits en un lieu de leur choix.
A la suite des excuses de l’artiste zouglou, c’est au tour du Directeur exécutif du RHDP, parti au pouvoir, de faire son mea culpa. « Je voudrais à travers le présent message, exprimer mes regrets et présenter mes excuses suite à la situation créées la mardi 17 mars 2020 par la sortie de l’aéroport international Felix Houphouët-Boigny des membres de ma famille », a-t-il déclaré, avant de préciser que c’était « en vue d’un auto confinement sous contrôle médical et sous stricte surveillance à domicile ».
L’animateur en chef du parti présidentiel précise par ailleurs qu’il n’a eu à « bénéficier d’aucun passe-droit » lié à son statut. Avant d’avouer que « cette situation a fait comprendre davantage que nous sommes tous logés à la même enseigne face à cette maladie ».
Mais que vaudraient toutes ces excuses si cette attitude contribuait à la propagation de la maladie à Coronavirus à travers la Côte d’Ivoire ?