Exilé à Abidjan depuis sa chute (octobre 2014), Blaise Compaoré est loin d’avoir le mal du pays. L’ancien président burkinabé vient de se bâtir une résidence cossue dans le quartier chic de Cocody, au coeur d’Abidjan.
Blaise Compaoré, sa nouvelle résidence surplombe Abidjan
À la suite de l’insurrection populaire qui a éclaté au Pays des hommes intègres, les 30 et 31 octobre 2014, Blaise Compaoré a été évincé du Kosyam (palais présidentiel du Faso). Et depuis plus de cinq années, l’ancien chef de l’État burkinabè a trouvé refuge en Côte d’Ivoire où il bénéficie de l’assistance très attentionnée des autorités ivoiriennes.
Outre la superbe résidence de Cocody, Les Ambassades où il a été logé avec ses proches, l’ancien homme fort de Ouaga a bénéficié de la nationalité ivoirienne par les soins du gouvernement. Affoussiata Bamba-Lamine, alors ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, avait déclaré à cet effet : « Sur la question de la naturalisation de Blaise Compaoré, je pense que c’est une décision souveraine qui a été prise. Il est Ivoirien un point un trait, comme chacun d’entre nous l’est ici dans cette salle. Je ne pense pas qu’il y ait lieu de faire un commentaire outre que de constater qu’il est Ivoirien. »
Nous apprenons par ailleurs que l’ex-président burkinabè est en passe d’aménager dans une nouvelle résidence multiplex non loin de celle qu’il occupe actuellement. À en croire La Lettre du Continent, Blaise Compaoré a fait construire cette résidence alors qu’il était encore aux affaires au Burkina Faso. Ces derniers temps, il a entrepris d’accélérer le chantier de cette résidence afin d’y aménager dans un bref délai.
Le confrère précise par ailleurs que cette résidence du Président Compaoré « surplombe la baie de Cocody, avec une vue imprenable sur le pont De Gaulle et sur la commune administrative du Plateau. »
Ce déménagement annoncé de Blaise Compaoré intervient, faut-il le rappeler, à quelque sept mois de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, et huit mois de celle du Burkina Faso.