La lune de miel entre José Mourinho et Éric Bailly n’a duré que le temps d’un recrutement. Le défenseur ivoirien ne cache d’ailleurs plus ses critiques vis-à-vis de l’ancien coach de Manchester United.
Éric Bailly : « C’est important de pouvoir travailler avec quelqu’un qui a été joueur »
À la suite de sa brillante saison avec le club espagnol de Villareal et la victoire à la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2015 avec les Éléphants de Côte d’Ivoire, Éric Bailly affolait tous les compteurs lors du mercato estival de 2016. Et c’est José Mourinho, l’entraineur portugais de Manchester United d’alors, qui a réussi à enrôler l’international ivoirien, en le faisant signer, le 8 juin 2016, à environ 40 millions d’euros (environ 26 milliards de francs CFA).
Dès les premiers instants, le Special One avait des mots encenseurs pour son poulain. « C’est un jeune défenseur central qui a beaucoup de talent. Il a beaucoup progressé et a le potentiel pour devenir l’un des meilleurs à son poste », avait-il déclaré au début de leur collaboration. Avant de déclarer, à la fin du premier match livré par le défenseur des Éléphants : « Venir à Manchester United et jouer votre premier match officiel à Wembley avec ces responsabilités… Il était vraiment bon. »
L’enfant de Koumassi a cependant connu des moments de crise avec son entraineur, et leurs relations étaient tendues, au point où, en octobre 2018, il a « subi l’humiliation d’avoir été remplacé 18 minutes après le début du match face à Newcastle » après avoir été longtemps écarté de l’effectif des Mancuniens.
José Mourinho étant désormais à Tottenham, son ancien latéral n’a pas manqué de lui lancer des piques. De retour d’une blessure qui l’a longtemps maintenu hors des stades, Éric Bailly est revenu à son meilleur niveau sous la houlette de son nouveau coach Ole Gunnar Solskjaer, enchaînant performance sur performance.
« C’est important de pouvoir travailler avec quelqu’un qui a été joueur, qui comprend les situations que peut traverser un joueur. Le football n’est pas un sport qui se joue seulement sur le terrain. C’est aussi tout ce qui entoure un match et ce sont des choses que les gens ne voient pas, normalement », s’est justifié le Champion d’Afrique 2015. Avant de dresser des lauriers à son nouveau mentor : « C’est quelqu’un qui comprend tout cela et qui aide beaucoup l’équipe. En plus d’être entraîneur, il est une personne normale. C’est comme un oncle pour nous et avoir quelqu’un comme lui dans le club donne plus de force aux joueurs. »