Candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2020, Mamadou Koulibaly est régulièrement en contact avec les autorités russes. Cette proximité a donc entrainé des soupçons d’accointances entre le fondateur de Lider et le pays de Vladimir Poutine.
Président, Mamadou Koulibaly « signera des accords… avec la Russie »
Mamadou Koulibaly ne cache plus ses ambitions de succéder à Alassane Ouattara dès l’élection présidentielle de 2020. Le fondateur de Liberté et démocratie pour la République (Lider) ne cesse donc de multiplier les contacts pour se donner les moyens de sa politique.
Mais l’on remarque surtout que c’est vers la Russie que l’ancien Président de l’Assemblée nationale sous Laurent Gbagbo se tourne régulièrement. En juillet 2019, l’ancien député de Koumassi était l’invité du Président Vladimir Poutine lors de la 2e édition du Forum international du parlementarisme à Moscou.
Trois mois plus tard (23 et 24 octobre 2019), c’est au Forum Russie-Afrique de Sotchi qu’il fera son apparition avec sa Conseillère exécutive Nathalie Yamb. Cette dernière se fera surnommer La Dame de Sotchi après sa virulente sortie contre le système Françafrique au cours de ce sommet.
Début décembre, Mamadou Koulibaly lancera un appel qui en dit long via son compte Twitter : « Je suis ouvert à tous ceux qui sont prêts à financer ma campagne, qu’il s’agisse de Russes, Chinois ou Américains. »
Tous ces indices ont poussé certains observateurs à qualifier le Maire d’Azaguié de pion du Kremlin (Russie) pour la prochaine présidentielle. Sans démentir ces allégations et exténué par les insinuations à propos de ses liens avec les autorités russes, Mamadou Koulibaly avoue sur les réseaux sociaux :
« Koulibaly président :
– Installera la première ambassade de Côte d’Ivoire en Russie et recevra le premier ambassadeur de Russie en Côte d’Ivoire;
– Enverra les premiers militaires et étudiants se former en Russie;
– Signera les premiers accords de coopération économique avec la Russie. »
A sept mois de l’élection présidentielle de 2020, le ton est donc donné, et les acteurs politiques ivoiriens s’activent, chacun de son côté, pour se donner les chances de remporter ce scrutin qui se veut très ouvert.