Les avocats de l’ex-leader de la galaxie patriotique, Charles Blé Goudé, ont invité les juges de la Chambre d’appel à rejeter l’appel formulé par la procureure Fatou Bensouda visant la décision d’acquittement de leur client.
CPI: La défense de Blé Goudé demande la confirmation de l’acquittement de son client
Comme il fallait s’y attendre, le Conseil de Charles Blé Goudé a déposé sa réponse visant l’appel de la procureure gambienne Fatou Bensouda. Lequel appel demandait au juge nigérian Chile eboe-Osuji, l’annulation des décisions d’acquittement des deux ivoiriens Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, prononcées en première instance il y a un peu plus d’un an.
En riposte, Me Knoops et son équipe estiment que cette éventualité pourrait se présenter comme une violation flagrante des droits de leur client car il est à l’heure actuelle difficile de savoir si Blé Goudé bénéficierait de la politique d’aide judiciaire de la Cour, une fois l’arrêt rendu, lui permettant de conserver ses preuves.
«Même si Blé Goudé devrait obtenir des éléments de preuves à décharge auprès de témoins, ces derniers ne témoigneraient pas pendant les audiences à venir», a ajouté le Conseil de l’ancien secrétaire général de la Fesci.
Précisant que si un autre procès devrait s’ouvrir, cinq à 10 ans pourrait s’écouler, et les souvenirs s’effaceraient d’autant plus que les événements présumés se sont déroulés il y a de cela neuf ans.
«Ainsi, M. Blé Goudé ne bénéficierait pas des mêmes conditions que la procureure pour présenter ses preuves sans que ce soit de sa faute. Un tel résultat violerait son droit fondamental garanti par l’article 67 du statut de Rome », a indiqué le Conseil du filleul de Laurent Gbagbo.
Pour toutes les raisons évoquées plus haut, la défense de Charles Blé Goudé demande respectueusement à la chambre d’appel, de rejeter l’appel de la procureure à titre subsidiaire et de confirmer la décision d’acquittement de Charles Blé Goudé.
Charles Blé Goudé et son mentor Laurent Gbagbo ont été acquittés des lourdes charges de crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis lors de la crise post-électorale en Côte d’Ivoire de 2010-2011. Depuis leurs sorties de prison, les deux hommes sont contraints de rester loin des frontières ivoiriennes du fait des restrictions assorties à leurs libérations. Ils sont en attente d’un éventuel procès devant la chambre d’appel de la Cour pénale internationale.