Dans le nord du Burkina Faso, au moins 43 civils ont été tués, dimanche 8 mars, à la suite de plusieurs attaques, apprend-on de sources proches des autorités gouvernementales.
Des individus non encore identifiés font des dizaines de morts dans le nord du Burkina Faso
Au moins 43 civils ont été tués dans les villages de Dinguila et Barga, deux localités du nord du Burkina Faso situées à proximité de la frontière avec le Mali. C’est le gouvernement burkinabè qui donne l’information dans un communiqué dont copie est parvenue à notre rédaction. Ce carnage fait suite à une attaque perpétrée, précise le communiqué, par des individus non encore identifiés.
« Le dimanche 08 mars 2020, des attaques ont été perpétrées dans les villages de Dinguila et Barga situés dans la commune de Barga, Province du Yatenga, Région du Nord par des individus armés non identifiés », indique le communiqué signé du ministre de la Communication, Remis Fulgance Dandjinou.
Le bilan provisoire fait état de 43 civils tués et 6 autres blessés transférés dans le centre hospitalier régional de Ouahigouya où ils ont été pris en charge. Une source jointe par l’AFP informe que ce carnage serait l’œuvre de groupe d’auto-défense qui, en représailles aux attaques de groupes jihadistes, ont décidé de se venger sur des populations civiles peules soupçonnées d’être de mèche avec les terroristes.
Le nord du Burkina, faut-il le rappeler, fait l’objet de récurrentes attaques terroristes depuis la chute du régime de l’ancien président Blaise Compaoré en 2014.
En janvier dernier, une attaque meurtrière perpétrée par des groupes terroristes avait fait trente-six civils tués dans les villages de Nagraogo et d’Alamou, deux localités situées dans la province de Sanmatenga dans le nord du pays.
« Le lundi 20 janvier 2020, un groupe armé terroriste a fait irruption dans le marché de Nagraogo, y a abattu 32 de nos concitoyens, brûlé le marché et, dans son repli, (en) a abattu quatre autres au niveau du village d’Alamou. Cette attaque a également fait trois blessés », informait le gouvernement burkinabé dans un communiqué. Cette tragédie avait conduit le Parlement burkinabé à adopter une loi pour recruter des volontaires locaux afin de lutter contre les groupes jihadistes.