Alassane Ouattara s’est finalement décidé sur son avenir politique. Le président ivoirien, qui s’exprimait devant le Parlement jeudi 05 mars 2020 à Yamoussoukro, a déclaré ne pas vouloir briguer un 3e mandat. Le patron du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) a fait le choix de laisser la place à une jeune génération. Emmanuel Macron n’a pas mis de temps pour réagir devant ce qu’il a qualifié de « décision historique ».
Emmanuel Macron félicite Alassane Ouattara
Il avait promis de livrer sa décision sur une probable candidature à la présidentielle du 31 octobre 2020. Alassane Ouattara assurait qu’il se prononcerait d’ici juillet. Le président de la République de Côte d’Ivoire a choisi la première réunion en congrès du Parlement le jeudi 5 mars 2020 pour annoncer qu’il ne sera pas candidat pour un 3e mandat.
« Je voudrais annoncer solennellement que j’ai décidé de ne pas être candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 et de transférer le pouvoir à une jeune génération », a lancé Alassane Ouattara, dont les propos ont suscité une vive émotion dans la salle. Des députés et sénateurs ne semblaient pas disposés à accepter la décision du numéro un ivoirien.
« C’est l’expression d’un grand homme, un homme d’honneur. Alors qu’il a tout pour rester au pouvoir, il s’en va. C’est une leçon pour tous les présidents africains et les anciens présidents », a confié Adama Bictogo, le secrétaire exécutif du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), au magazine Jeune Afrique. Mamadou Touré, ministre de la Promotion de la jeunesse et de l’Emploi des jeunes, a reconnu qu’ils ont « été pris de court ».
Le président français, Emmanuel Macron, a très rapidement laissé un message à son homologue ivoirien. « Je salue la décision historique du président Alassane Ouattara, homme de parole et homme d’État, de ne pas se présenter à la prochaine élection présidentielle. Ce soir, la Côte d’Ivoire donne l’exemple », a tweeté le dirigeant français.
Macron saisit l’occasion pour s’adresser aux présidents africains qui nourrissent le doux rêve de se maintenir au pouvoir en tordant le cou à la Constitution de leur pays.