François Compaoré pourrait répondre de ses responsabilités devant les juridictions burkinabè dans l’affaire de l’assassinat du journaliste Norbert Zongo. Ainsi en ont décidé les autorités françaises en autorisant l’extradition du frère cadet de l’ancien homme fort du Faso.
La France livre François Compaoré à Ouagadougou
Au terme d’un marathon judiciaire à multiples rebondissements, François Compaoré est en passe de regagner son Burkina Faso natal dans le cadre d’une affaire d’« incitation à assassinat » pour laquelle il a été inculpé par la justice burkinabè.
« Petit président » a en effet été arrêté à l’Aéroport Roissy Charles De Gaulle, le 29 octobre 2017, en exécution d’un mandat d’arrêt international émis par les autorités de son pays. Placé dès ce moment sous contrôle judiciaire, la Cour de cassation française a tranché en faveur d’une extradition du jeune frère de Blaise Compaoré. Mais cette décision était subordonnée à un décret ministériel en faveur de cette extradition.
C’est donc ce décret qu’a signé, le 21 février dernier, Edouard Philippe, Premier ministre français, autorisant donc l’extradition de Paul François Compaoré. Le chef du gouvernement français prend cependant le soin de préciser dans son décret que les droits élémentaires de l’Ivoiro-Burkinabè doivent être scrupuleusement respectés.
François Compaoré, faut-il le rappeler, est poursuivi pour l’assassinat du journaliste Norbert Zongo et de trois de ses compagnons en 1998.