Kobenan Kouassi Adjoumani, porte-parole du RHDP, n’est pas resté muet après le cinglant démenti de la Banque mondiale (BM) au sujet de l’affaire des 30 milliards FCFA qu’elle aurait octroyés au gouvernement ivoirien pour le financement de l’opération de délivrance des cartes nationales d’identité (CNI).
« Le débat sur la gratuité de la carte nationale d’identité est clos », rappelle Adjoumani à Guikahué
C’est Maurice Kakou Guikahué, secrétaire exécutif en chef du PDCI-RDA, qui a fait cette étrange révélation le vendredi dernier lors d’une conférence de presse à Cocody. Il indiquait que le gouvernement avait reçu un financement de 30 milliards de FCFA de la part de la Banque mondiale pour le financement des CNI. Des fonds qui auraient été détournés par le régime Ouattara.
«En effet, à la recherche d’une rocambolesque affaire de détournement de fonds pour accabler le régime en place et ameuter l’opinion nationale et internationale, M. Guikahué s’est plutôt couvert de ridicule en donnant de lui l’image d’un homme politique qui ne prend pas la peine de procéder à des vérifications élémentaires avant de porter une accusation », a répliqué Adjoumani Kobenan.
Ajoutant que si l’ancien ministre de la Santé avait pris la peine de mieux s’informer, il aurait su que l’argent octroyé par la Banque mondiale était destiné non pas au financement d’une quelconque gratuité de la délivrance des CNI mais plutôt à un projet sous régional dénommé WURI qui est d’offrir aux ressortissants des pays de la CEDEAO, une identification unique pour l’intégration sous-régionale et l’inclusion.
«Notre pays n’est d’ailleurs pas le seul à en bénéficier », fait remarquer Adjoumani, avant d’inviter M. Guikahué et les siens à sortir de leur profond sommeil. « Le débat sur la gratuité de la carte nationale d’identité est clos. Il faut avancer et cesser de regarder dans le rétroviseur », a-t-il interpellé.
Puis de conseiller ce qui suit: « Il faut donc arrêter d’intoxiquer les Ivoiriens. Il faut faire preuve d’un peu de sérieux dans les prises de parole sur des sujets aussi sérieux ».