La Banque mondiale a officiellement désavoué Maurice Kakou Guikahué, le secrétaire exécutif en chef du PDCI-RDA dans l’affaire des 30 milliards qu’elle aurait octroyés au gouvernement ivoirien pour le financement du processus de délivrance des cartes nationales d’identité.
Gros désaveu pour Kakou Guikahué: La Banque Mondiale n’a pas octroyé 30 milliards de FCFA au gouvernement ivoirien
Sa sortie au cours de laquelle il accusait le régime ivoirien d’avoir dissimulé une subvention de la Banque Mondiale destinée à la prise en charge de l’édition et à la délivrance des cartes nationales d’identité, avait contribué à enflammer la toile vendredi dernier.
Selon Maurice Kakou Guikahué, la Banque Mondiale aurait donné 30 milliards FCFA au gouvernement pour que les Ivoiriens aient leurs Cartes nationales d’identité gratuitement.
«Mais le gouvernement de Côte d’Ivoire n’est pas honnête avec le peuple en la faisant payante. Le 18 octobre 2019, la Banque Mondiale a donné l’argent », avait révélé Maurice Kakou Guikahué, secrétaire exécutif en chef du PDCI-RDA.
Deux jours plus tard, la Banque Mondiale a tenu à réagir. «Contrairement aux récentes allégations, la Banque Mondiale ne finance pas le processus de délivrance de cartes nationales d’identité en Côte d’Ivoire et n’a pas octroyé 30 milliards de FCFA au gouvernement ivoirien pour l’établissement de cartes d’identité biométriques avec puce », a indiqué l’institution dans un communiqué officiel publié ce dimanche 1er mars 2020.
La Banque Mondiale dit plutôt aider certains pays de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), notamment la Côte d’Ivoire, dans le processus de mise en place d’un numéro d’identification unique à travers le projet d’Identification Unique pour l’intégration régionale et l’inclusion (WURI).
Le financement des activités de ce projet d’identification unique, est différent de celui de l’opération de délivrance des cartes nationales d’identité en cours en Côte d’Ivoire.
« Il s’agit d’un processus différent qui permettra à terme d’attribuer à chaque citoyen des pays participants et à tout étranger résidant ou de passage dans ces pays, un numéro d’identification national unique pour leur faciliter l’accès aux services publics de base et améliorer l’efficacité de ces services », peut-on lire dans le communiqué de la Banque Mondiale.