Était-ce une véritable menace de mort lancée à l’encontre du secrétaire exécutif en chef du PDCI-RDA, Maurice Kakou Guikahué ou une simple mise en garde?
Doumbia Major à propos de Guikahué : « Si ça commence, rien ne dit qu’il s’en sortira vivant »
«Guikahué, dans sa volonté constante et irresponsable de diviser le pays sur une base tribale, doit comprendre que cette fois-ci si ça commence, rien ne dit qu’il s’en sortira vivant », déclarait le président du Congrès panafricain pour le Renouveau (CPR), Doumbia Major, dans une publication sur sa page Facebook.
L’ancien compagnon de lutte de Guillaume Soro entendait, selon lui, mettre en garde le N°2 du parti d’Henri Konan Bédié qu’il accuse d’être le principal instigateur d’une poussée « haineuse tribale et xénophobe » visant à «formater les esprits et conditionner une partie du peuple ».
Mais cette sortie hasardeuse est perçue par certains comme une véritable menace de mort lancée à l’encontre du bras droit du Sphinx de Daoukro.
«Tu as une culture de la menace, ce n’est pas digne de l’universitaire que tu souhaites devenir », s’est indigné un internaute. Non sans condamner cette sortie de route de l’ancien cadre de la rébellion des Forces nouvelles.
« Où est ce qui peut provoquer mort d’hommes dans ce que Monsieur Guikahué a révélé à une population ignorante de ce qui se passe au sommet de l’État ? Doumbia…Sois libéré de l’esprit guerrier frangin », a argué un autre.
A la vérité, l’Universitaire entendait donner la réplique à l’ancien ministre ivoirien de la Santé qui, lors d’une conférence de presse tenue vendredi dernier, révélait que le processus d’identification en cours en Côte d’Ivoire avait été entièrement financé à hauteur de 30 milliards de FCFA par la Banque mondiale.
«La Banque mondiale a donné 30 milliards pour que les Ivoiriens aient la Carte nationale d’identité gratuite, mais le gouvernement de Côte d’Ivoire n’est pas honnête avec le peuple en la faisant payante. Le 18 octobre 2019, la Banque mondiale a donné l’argent », a-t-il révélé.
Des propos que peine pour l’heure à démentir le régime ivoirien malgré la gravité des faits qui lui sont reprochés. Le gouvernement a maintenu le coût de l’établissement de la carte nationale d’identité à 5000 FCFA malgré les recommandations de l’opposition qui penchait plutôt pour la gratuité de l’opération.