Roger Banchi s’est véritablement mué en pro-Gbagbo ces derniers temps. L’ancien ministre issu de la rébellion ne manque aucune occasion pour dresser des lauriers à l’ancien président ivoirien, en procès à la CPI.
Roger Banchi, son mea culpa à Laurent Gbagbo
19 septembre 2002, un coup d’état manqué contre le régime de Laurent Gbagbo s’est transformé en rébellion armée pour occuper la moitié nord du pays.
Aux côté de Guillaume Soro, l’auteur déclaré de cette rébellion, apparaissait un jeune mulâtre du nom de Roger Banchi, qui était dans la branche politique de ce mouvement armé.
A la suite des discussions inter-ivoiriennes de Marcoussis, dans la banlieue parisienne, Banchi est bombardé ministre des Petites et moyennes entreprises (PME) pour le compte des portefeuilles attribués aux rebelles, dans le gouvernement dirigé par le Premier Seydou Elimane Diarra.
Laurent Gbagbo a par la suite été évincé du pouvoir après une crise postélectorale (2010-2011) qui a officiellement fait 3 000 morts. Son procès est toujours pendant devant la Cour pénale internationale (CPI) en dépit de son acquittement de crimes de guerre et crimes contre l’humanité, prononcé il y a plus d’un an.
Mais, beaucoup d’eau semble avoir coulé sous le pont, car plusieurs de ceux qui combattaient l’ex-Président Gbagbo dans la rébellion, lui reconnaissent aujourd’hui une âme de démocrate. Dans une suite de tweets publiés ce samedi, Roger Banchi a fait cet aveu de taille :
« Les Ivoiriens auront leur Démocrate dans l’âme. Un homme qui s’est battu pour la Démocratie, a souffert de torts faits à la Démocratie, a compris le Mérite de la démocratie. Il s’appelait Gbagbo Laurent. »
Mais à ceux qui s’étonnent de ce revirement à 180°, Roger Banchi répond : « Le Chemin vers la Vérité est un long chemin, traversé de hauts et de bas, d’erreurs et de leçons. Seul Dieu Peut Décider, qui, au bout de ces leçons, méritera ou non, la Miséricorde de transformer le mal en bien. C’est un long film, mais le Brave doit gagner! »
A un autre internaute qui voulait avoir des explications sur le fait que Banchi soit subitement devenu admirateur de Gbagbo, l’ex-ministre rebelle réplique :
« Oui. Je le veux. Il n’y a pas un FPI qui peut vous parler de Gbagbo Laurent comme je peux en parler. Il n’y eut pas d’apôtre qui pût parler de Jésus comme Paul le persécuteur des Chrétiens. »
Voyant en Guillaume Soro, son ancien compagnon de maquis, des traits de Laurent Gbagbo, Roger Banchi appelle ses compatriotes à s’allier derrière le président de Générations et peuples solidaires (GPS) en tant que le nouveau Gbagbo (démocrate).