Nathalie Yamb semble avoir des griefs contre l’Union africaine. La conseillère exécutive de Mamadou Koulibaly et cadre de LIDER (Liberté et démocratie pour la République), s’en est prise à l’organisation africaine à travers une publication sur sa page Facebook. La « dame de Sotchi », comme on la surnomme, reproche à l’UA de ne pas lui accorder de tribune pour s’exprimer.
Nathalie Yamb tire sur l’Union africaine
Expulsée de la Côte d’Ivoire le lundi 2 décembre 2019 pour « activités incompatibles avec l’intérêt national », Nathalie Yamb continue de critiquer le régime d’Alassane Ouattara et de s’en prendre à la politique française en Afrique. Cette proche de Mamadou Koulibaly, très active sur les réseaux sociaux, ne manque aucune occasion pour tirer à boulets rouges sur la Françafrique, la France et certains chefs d’État africains qu’elle accuse de malmener leurs peuples.
Il faut noter que lors du sommet Russie-Afrique, fin octobre 2019, la Camerouno-suisse a ouvertement dénoncé le franc CFA tout en jetant son dévolu sur la France. « La France considère toujours le continent africain comme sa propriété. […] Nous voulons sortir du franc CFA. […] Nous voulons le démantèlement des bases militaires françaises qui, sous le couvert d’accords de défense bidon, ne servent qu’à permettre le pillage de nos ressources, l’entretien de rébellions, l’entrainement de terroristes et le maintien de dictateurs à la tête de nos États », a-t-elle déclaré.
Cette sortie de Nathalie Yamb a eu l’effet d’une bombe et lui a valu le surnom de « la dame de Sotchi ». Aujourd’hui, la conseillère exécutive du fondateur de LIDER apprécie d’avoir été invitée à se prononcer devant la chambre civique de la Fédération de Russie. « J’ai échangé avec des organisations humanitaires, partis et personnalités politiques de différentes régions du monde, j’ai fait l’objet d’une fresque murale à Dakar, de publications dans tous les grands médias africains et mondiaux, je suis invitée à animer des conférences jusqu’en Guadeloupe, même ceux qui me qualifient « d’adversaire dangereuse et coriace », c’est-à-dire les responsables du Quai d’Orsay, se sont déplacés pour me rencontrer », s’est-elle exprimée sur les réseaux sociaux.
Cependant, elle déplore le silence au niveau de l’Union africaine. Nathalie Yamb soutient que les thématiques qu’elle aborde, entre autres, « les aspirations à l’autodétermination de la jeunesse d’Afrique, l’intégration des peuples africains, la bonne gouvernance, la mise à mort du système de prédation « Françafrique » méritent d’être « au centre des préoccupations de cette institution ». « Sinon à quoi sert-elle ? », s’interroge « la dame de Sotchi ».