Une fraude massive a été dévoilée dans les résultats des concours de la fonction publique. Pour Mamadou Traoré, ancien DG de l’INFS, le Directeur qui a mis à nu le pot-aux-roses risque de perdre son poste à cause de cette dénonciation.
Fonction publique ivoirienne, la fraude crève l’écran
Dans une note adressée au ministre de la Fonction publique, Soro Gninagafol, Directeur général de la Fonction publique, a dénoncé une fraude à grande échelle dans les concours de la Fonction publique.
Dans cette note dont Afrique-Sur7 a reçu copie, mais que le Ministère considère comme un Fake, le DG révèle : « Depuis ce lundi 24 février 2020, il m’a été donné de constater que de nombreuses personnes non retenues à l’issue des délibérations des concours administratifs dont les résultats ont été proclamés le 14 février, sont déclarés admises sur le site internet du Ministère. »
Et pourtant, au titre de la session 2019 des 406 concours administratifs, « 17 546 candidat ont (déjà) été déclarés admis au titre des concours avec composition sur table et 3 142 pour les concours sur étude de dossier ».
Se déclarant totalement étranger à cette fraude, le Directeur a donc bien voulu se dédouaner en attirant l’attention de sa hiérarchie. « Cette action a été conduite en dehors des canaux habituels de la Direction Générale de la Fonction Publique et de la Direction des Concours, qui ne sont donc pas comptables desdits résultats », a-t-il précisé dans sa note.
El Hadj Mamadou Traoré, ancien Directeur de l’Institut national de la formation social (INFS), proche collaborateur de Guillaume Soro, déclare cependant que la tête de ce Directeur Général de la Fonction Publique de Côte d’Ivoire est sera assurément mise à prix. « Ce monsieur-là sera limogé dare dare s’il n’y prend garde », s’est-il voulu formel.
Se fondant sur sa propre expérience, et les conditions de son limogeage en décembre 2015 lors d’un Conseil des ministres dans des circonstances similaires, le pro-Soro reste convaincu que le DG de la Fonction publique vient de signer son « arrêt de mort ».
« Je rejetais tous les cas de « protégés » qu’on me faisait parvenir du cabinet parce que je n’avais pas eu la caution du Ministre Moussa Dosso, qui est un homme bon et honnête, pour prendre des cas », a-t-il justifié son limogeage d’il y a cinq (5) ans.
Ces concours de la Fonction publique seront-ils repris eu égard à ces révélations ?