Prévu ce mardi 25 février 2020, le procès en appel du président du Conseil régional du Gbêkê, Jacques Mangoua, a été reporté au mardi 24 mars 2020, a-t-on appris de sources proches du dossier.
Le procès en appel de Jacques Mangoua reporté au 24 mars prochain, son avocat en colère
C’est Me Luc Adjé qui a donné l’information dans la matinée de ce mardi 25 février 2020. Le procès en appel de son client, vice-président du PDCI-RDA, initialement prévu ce mardi, a été reporté au 24 mars prochain devant la Cour d’appel de Bouaké.
L’accusé n’a pu être transféré à temps de la maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA) où il est en détention à Bouaké, pour comparaître devant la cour d’appel. Une situation que déplore l’avocat du président Jacques Mangoua.
« Nous sommes venus démontrer à la Cour d’appel que les éléments qui ont permis de condamner M. Mangoua Jacques ne sont pas réunis. Malheureusement, il n’a pas été extrait », a déclaré Me Adjé Luc.
À l’en croire, « c’est volontairement » que les dispositions pour le transfèrement de son client n’ont pas été prises par le parquet général en vue de faire « entrer le procès dans une phase d’usure» qu’il juge inadmissible. « Notre justice se doit d’être sérieuse et je sais qu’elle est sérieuse », a-t-il dénoncé.
«Quand vous convoquez quelqu’un et que vous savez qu’il ne réside pas au siège de la juridiction où il va être jugé, vous le convoquez longtemps à l’avance; vous prenez les dispositions pour faire comparaître cette personne. Alors pourquoi est-ce qu’on fixe longtemps en avance une date de comparution et que le jour de l’audience, on vienne nous dire que la personne n’a pas été extraite ?», s’est interrogé l’ancien bâtonnier de l’ordre des avocats de Côte d’Ivoire.
Me Luc Adjé dit avoir suggéré au procureur général d’extraire le vice-président Jacques Mangoua pour le mercredi 26 février 2020. « (Mais) on nous dit que ce n’est pas possible et on nous renvoie au 24 mars », rumine l’avocat.
Jacques Magoua est accusé de détention illégale de munitions d’armes de guerre sans autorisation administrative. Il a été condamné le 3 octobre 2019 à 5 ans d’emprisonnement ferme et 5 ans de privation de ses droits civiques, assorti d’une amende de 5 millions FCFA.