Moïse Lida Kouassi éprouve-t-il une « haine viscérale » envers l’actuel président statutaire du Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N’guessan ? L’ancien ministre ivoirien de la Défense a évoqué le sujet, dimanche dernier lors d’un meeting à Dabou.
Lida Kouassi régle ses comptes à Affi N’guessan
Dimanche 23 février 2020, devant des militants du Front populaire ivoirien de Dabou, l’ancien ministre de la Défense a déclaré n’avoir aucune haine envers Pascal Affi N’guessan. « Je n’ai aucune haine contre Affi N’guessan », a-t-il affirmé. Et pourtant, tout porte à croire que Lida Kouassi en veut vraiment à celui qui, à un moment donné de la crise militaro-politique ivoirienne, l’aurait ouvertement trainé dans la boue.
Selui lui, Pascal Affi N’guessan l’aurait accusé devant le « monde entier » de trahison. Et c’est feu Marcel Gossio qui avait la charge de mener les enquêtes sur ce dossier. « Il ( M. Affi a lu son rapport et il a conclu qu’il n’y avait aucune preuve des quatre chefs d’accusation retenus contre moi », s’est souvenu Lida Kouassi. « Son tour est arrivé. Demandez à Affi où il était lorsque le pays était attaqué en 2002 ? », a-t-il interrogé, ajoutant: « Moi, je n’ai pas affaire aux orpailleurs d’Affi. J’ai affaire à Affi lui-même », a-t-il martelé.
Le vice-président du Front populaire ivoirien a poursuivi en indiquant n’avoir aucun regret après avoir récemment révélé que M. Affi avait été nommé chef du gouvernement dans les toilettes du quartier général de Laurent Gbagbo. «Dire que Affi a été nommé dans une salle des toilettes n’est pas une honte », assume-t-il avec fierté. Pour lui, l’avouer n’est pas une « abomination » surtout que cette situation a été consécutive au climat de tension qui régnait à l’époque.
«Si on a été obligé de monter dans son bureau pour aller traiter les questions privées dans les toilettes, c’est à cause du climat de guerre qui prévalait », s’est justifié Moïse Lida Kouassi. « Est-ce que les gens qui parlent se remémorent les circonstances dans lesquelles Gbagbo a pris le pouvoir ? Nous étions dans un climat de guerre où Boka Yapi, actionné par Gueï Robert, tirait sur nos militants; les blessés affluaient de partout », a-t-il relaté.