L’actuel ministre ivoirien de l’Enseignement supérieur et deuxième vice-président du RHDP (parti au pouvoir), Albert Mabri Toikeusse, est déterminé à être le candidat des houphouëtistes au prochain scrutin présidentiel.
Côte d’Ivoire: Mabri Toikeusse, candidat contre Gon Coulibaly aux primaires du RHDP
L’information est confirmée par l’entourage du président de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI). Albert Mabri Toikeusse est candidat à la candidature du RHDP pour l’élection présidentielle de 2020, contrairement au démenti produit par Dr Oumou Dosso, directrice de la communication du ministère de l’Enseignement supérieur.
«Nous ne confirmons pas cette nouvelle. C’est de l’infox et de l’intox. L’heure n’est pas à la saison des candidatures et dans tous les cas, si le ministre Mabri devrait annoncer une quelconque candidature, il le ferait par des canaux crédibles (…) Le ministre Mabri est actuellement sur les chantiers de son ministère et attache du prix à la bonne conduite du programme social du gouvernement », déclarait Dr Oumou.
Une réaction visiblement pas du goût d’un proche du président de l’UDPCI joint au téléphone par Afrique-sur7. «Nous sommes dans l’intimité du ministre Mabri. Ce qu’elle (Dr Oumou Dosso) doit savoir, c’est qu’elle n’est pas membre de l’UDPCI. Elle est membre du RDR et pro Gon Coulibaly», a fait savoir notre interlocuteur qui rappele que l’ UDPCI est un parti « structuré » qui a un porte-parole et ce porte-parole n’est pas Dr Oumou.
Pour ce proche de Mabri, la désignation du candidat du RHDP à la prochaine présidentielle devrait se faire par des primaires. Mais, prévient-il, en cas d’imposition d’un candidat dans des conditions non démocratiques, alors l’UDPCI sera dans l’obligation de prendre ses responsabilités. « Si Alassane Ouattara se décide de désigner arbitrairement Amadou Gon, alors nous aviserons. Nous pourrions par exemple convoquer un bureau politique à l’issue duquel nous allons prendre nos responsabilités », a prévenu notre source.
À 54 ans, Mabri Toikeusse prépare minutieusement sa candidature à travers chacune de ses sorties, et les militants de l’UDPCI sont tous inscrits dans cette logique. D’ailleurs, a fait remarquer notre interlocuteur, le ministre Mabri avait fait cas de sa candidature dans une interview accordée à Jeune Afrique en juillet 2017. «Oui, je serai candidat. L’UDPCI m’a demandé dès 2013 de me préparer pour l’élection présidentielle de 2020 et j’ai donné mon accord », avait-il déclaré.