L’ex-ministre de la Fonction publique, Hubert Oulaye, a évoqué, dans une interview récemment accordée au confrère le Nouveau Réveil, le combat mené par Laurent Gbagbo, l’ancien chef d’Etat ivoirien, durant ses 10 années de gouvernance.
09 ans après la chute de Gbagbo: Hubert Oulaye parle
Le président du comité de contrôle du Front populaire ivoirien (FPI), a indiqué n’avoir aucun regret quant au combat mené par l’ancien chef d’Etat ivoirien Laurent Gbagbo durant ses dix années passées à la tête de l’Etat de Côte d’Ivoire.
« Nous n’avons pas de regret », a laissé entendre l’ancien ministre de la Fonction publique. « Nous sommes plutôt attristé », a-t-il fait savoir. Selon lui, la chute du régime des refondateurs « (avait) été programmé par Sarkozy et mis en exécution par des ivoiriens ».
Le cadre du FPI estime qu’il ’il est temps pour les africains en général et pour les ivoiriens en particulier de comprendre que les intérêts personnels ne doivent en aucun cas primer sur l’intérêt national.
Pour Hubert Oulaye, la guerre imposée à la Côte d’Ivoire entre 2002 et 2011 a fait plus de mal aux Ivoiriens qu’elle n’en a fait de bien.
« Qu’est-ce qu’on a gagné et qu’est-ce qu’on a perdu ? Si vous écoutez les Ivoiriens, aujourd’hui, beaucoup regrettent. Souvent même, des Ivoiriens venant du Nord à qui on a chanté beaucoup de choses », a-t-il indiqué.
Dans le combat mené par Laurent Gbagbo, a expliqué le dignitaire du FPI, il s’agissait de faire un choix entre la «souveraineté nationale » et celui de la « non souveraineté » .
«Je ne dis pas qu’il faut être xénophobe », précise-t-il. « Mais il faut que, dans tout ce que nous faisons en politique, les intérêts des Ivoiriens soient mis en avant », a poursuivi Hubert Oulaye.
Indiquant qu’il est temps que chacun comprenne qu’il y a des valeurs sur lesquelles l’on devrait être « exigeant » et d’autres pour lesquelles on peut « transiger ».
«Vous allez aux Emirats Arabes Unis, les populations autochtones ne sont pas nombreuses. Vous avez une grande masse de populations externes mais ce sont les populations autochtones qui maitrisent leur économie sans pour autant chasser les autres qui viennent gagner leur vie », a clarifié l’ancien ministre.