L’affaire fait actuellement grand bruit. Alassane Ouattara tenterait de négocier en douce avec Guillaume Soro, son ancien Premier ministre, avec qui il entretient des relations tumultueuses. Selon La Lettre du Continent, le président ivoirien aurait fait une offre au leader des soroistes. Mais l’un de ses proches assure que ce dernier est prêt à négocier, mais pas à n’importe quel prix.
À quelles conditions Guillaume Soro est-il prêt à négocier ?
L’information émane de La Lettre du Continent dans sa parution du mercredi 19 février 2020. Le média français confie qu’Ibrahim Téné Ouattara, frère cadet d’Alassane Ouattara, a été mandaté par le chef de l’Etat pour tenter de convaincre Guillaume Soro de retirer sa candidature à la présidentielle du 31 octobre 2020.
En guise de « récompense », précise notre soure, le régime du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) se dit prêt à libérer des proches du président de Générations et peuples solidaires (GPS), détenus depuis le lundi 23 décembre 2019. On apprend que Guillaume Soro a craché sur l’offre d’ Alassane Ouattara.
El Hadj Traoré Mamadou, proche de Guillaume Soro, a donné plus de détails sur cette affaire, à travers une publication sur sa page Facebook. L’ancien directeur général de l’INFS (Institut national de formation sociale) estime que « la seule médiation qui pourrait intéresser » son mentor, c’est « celle qui consistera à lui demander de ne plus casser les papos (livrer les secrets, NDLR), de ne plus dévoiler certains secrets compromettants pour certains, de rassurer les autorités actuelles qu’il ne les attaquerait pas à l’international comme il le fait en ce moment ».
Il précise que la seule condition pour laquelle l’ex-chef rebelle accepte de négocier avec Alassane Ouattara, c’est la mise en place de « conditions requises pour des élections ouvertes, transparentes et crédibles ». Cet inconditionnel de Guillaume Soro va jusqu’à lancer un défi au Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix.
« Si le RDR-RHDP chante sur tous les toits qu’il est populaire et qu’il a toutes les chances de gagner les élections présidentielles d’octobre 2020, il n’a donc pas de raisons de trouver des prétextes qui ne tiennent pas la route pour exclure Guillaume Soro des élections présidentielles d’octobre 2020 », a-t-il écrit.