Jean Bonin, cadre du Front populaire ivoirien (FPI), a invité Me Habiba Touré, avocate de Laurent Gbagbo, à se garder d’interférer dans les affaires politiques internes de ses mandants.
Jean Bonin (cadre FPI pro Affi) se déchaîne contre Me Habiba Touré
« En votre qualité de juriste, vous gagneriez à écrire pour dénoncer les innombrables injustices auxquelles sont confrontées de nombreux ivoiriens, notamment la question actuelle de l’indisponibilité des cartes nationales d’identité (CNI) », a assené le cadre du FPI. Qui exhorte l’avocate à suivre l’exemple de ses pairs, notamment Me Altit et Me Knoops, qui ont les charges respectives des dossiers Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé à la Cour pénale internationale (CPI).
«Votre adversaire politique ne saurait être le président du FPI mais ceux qui maintiennent votre « client » dans les liens de la quasi détention à Bruxelles. Vous gagneriez donc à vous inspirer de la sagesse de Me Altit ou des avocats de Blé Goudé qui eux ne se mêlent jamais des affaires politiques internes de leurs mandants », a chargé le juriste.
Cette sortie musclée du secrétaire général adjoint du FPI en charge de la communication vient en réponse à la mise au point de l’avocate de l’ex-président ivoirien à Jeune Afrique, dans laquelle Me Habiba Touré déclarait que Pascal Affi N’guessan n’avait pas été mandaté par Laurent Gbagbo pour discuter de son retour en Côte d’Ivoire avec le régime Ouattara.
Pour Jean Bonin Kouadio, l’initiative de Pascal Affi N’guessan qui est un « homme politique » et non « un coursier », fait suite à la plaidoirie, le 6 février 2020 à La Haye des avocats de l’Etat de Côte d’Ivoire, relative au maintien des conditions assorties à la liberté de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé. Ce qui empêcherait leur retour en Côte d’Ivoire.
«C’est donc dans cette logique que le président du FPI, qui est un homme politique et non le coursier de qui que ce soit, n’a pas attendu d’obtenir d’abord un quelconque mandat du président Gbagbo avant d’aller rencontrer les autorités ivoiriennes et agir pour que si telle était leur volonté, ils y renoncent », a-t-il élucidé.
Jean Bonin Kouadio rappelle à la memoire de Me Habiba que la rencontre d’Affi N’guessan avec le vice-président de la République Daniel Kablan Duncan, était une initiative personnelle du président statutaire du FPI.