Guillaume Soro, poursuivi par les autorités ivoiriennes pour tentative de déstabilisation et détournement de deniers publics, s’est établi en France depuis son retour manqué à Abidjan le lundi 23 décembre 2019. L’ancien président de l’Assemblée nationale est sous le coup d’un mandat d’arrêt international. Le député de Ferké, qui avait déjà annoncé sa candidature à la présidentielle du 31 octobre 2020, est déterminé à braver son ancien mentor, Alassane Ouattara.
Guillaume Soro appelle ses partisans à se mobiliser
« Plusieurs partis pro-Soro m’ont déjà choisi comme leur candidat, alors oui, je serai candidat », déclarait Guillaume Soro le samedi 12 octobre 2019 en Espagne. Il a aussi ajouté : « Chacun va se présenter au premier tour en 2020. Maintenant si je gagne au premier tour, honnêtement, je serai content. Mais s’il y a un second tour, c’est là tous les partis de l’opposition vont se réunir pour soutenir le candidat de l’opposition qui aura obtenu le plus de points. »
A travers ces propos, le président de Générations et peuples solidaires (GPS) a clairement annoncé sa volonté de briguer la magistrature suprême. Lundi 23 décembre 2019, Guillaume Soro avait prévu de rentrer en Côte d’Ivoire après six mois d’absence. Il avait pour ambition d’entamer une campagne dans tout le pays. Mais le patron des soroistes a vite déchanté.
Le régime d’Alassane Ouattara l’accuse d’avoir voulu déstabiliser la Côte d’Ivoire, son avion en provenance de la France n’atterrit pas à l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan. L’ex-chef rebelle s’est retrouvé au Ghana voisin avant de s’établir en France où il vit un exil forcé. Ce jour-là, certains de ses proches, dont Alain Lobognon, Soro Kanigui et Koné Tehfour, sont arrêtés au siège de Générations et peuples solidaires.
Traqué par le gouvernement ivoirien, Guillaume Soro est résolu à affronter Alassane Ouattara et le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) à la présidentielle de 2020. Dans une publication sur son compte Twitter, il a demandé à ses partisans de demeurer mobilisés.
« Peuple de Côte d’Ivoire, on ne peut avancer par mensonge en rembobinant le fil de l’histoire comme si la réalité ne devait pas exister. Adhérents de GPS, restez débout et concentrez-vous sur ce qui nous apportera le salut », a-t-il écrit. Il faut noter que GPS revendique actuellemet plus de 100 000 adhérents.